Restauration SL125 K1 1972 "full stock" Candy Emerald Green

[Aurelia B20]

Suite du démontage du moteur, il faut une douille à ergots pour sortir l'écrou du filtre à huile. Elle fait 30 mm de diamètre extérieur et un poil moins que 24 mm en intérieur :




Dépose du filtre, de la pompe à huile et de l'embrayage, sans problème :






Embrayage comme neuf, disques et ressorts à la cote. Vient le moment d'ouvrir les 1/2 cartes du moteur, les 11 vis sont débloquées au tournevis à choc, enfin toutes sauf une qui résiste : un coup de foret de 6 et elle demande grâce :




Pas facile d'ouvrir les 1/2 carters, le joint est bien collé. En tapant avec un maillet souple sur l'arbre de sortie de boite et sur la queue de vilo, ça finit par bouger. Il y a beaucoup de boues noires collées au fond des carters, j'ai bien fait d'ouvrir :




Après une bonne séance de nettoyage, comme neuf :




Encore du nettoyage, d'abord les flasques de frein AV et AR, vernis d'origine décapé chimiquement et rinçage. Les flasques de frein décapés :




Et une (mauvaise) surprise : ces satanés joints de carters japonais sont incroyablement solides et collés au plan de joint, ils résistent même au Loctite 7200, un décapant pour joint que j'utilise avec bonheur depuis des années. Et ben là, RIEN, NADA, ça les ramollit à peine Il faut donc gratter avec précaution, avec une lame de cutter large, au grattoir. J'ai passé 2 heures sur les 1/2 carters, j'en ai terminé un, l'autre est presque au bout ....... Ras le bol

Plans de joint terminés sur ce 1/2 carter :






Encore un peu de boulot sur celui-là :




Sinon j'ai trouvé sur ebay un cache latéral gauche d'origine pour la SL, c'est une denrée rarissime. DD Moto Team en vends (60 € pièce ) mais ce sont des repros asiatiques en résine, pas terribles. J'ai trouvé une autre repro aux US, très bien faite, et j'ai commandé directement chez celui qui les fait : http://www.marblesmotors.com. Prix du cache : 70 $, avec le port ça fait environ 70 €, cher quand même, mais bon c'est introuvable

Je suivais donc avec intérêt ce cache sur ebay qui proposait soit des enchères avec un départ à 10$, soit un achat immédiat à .... 125$ Et ben il est parti en 24H à ce prix-là ! Le même gars vends aussi le cache droit, pour l'instant il est à 35$, fin dans 2 ou 3 jours. Le gauche est plus rare parce que c'est celui qui cache la batterie, donc celui qu'on enlève le plus souvent et donc qu'on perds le plus facilement




Fin du décapage des plans de joint de 1/2 carters avec un cutter. Avec une lame large et avec l'habitude on finit par courber légèrement la lame entre les doigts pour ajuster la "gratte" au plus près ...




Même avec un nettoyage sérieux, les 1/2 carters restent sales, ternes et oxydés, je décide de les microbiller malgré le long travail de préparation pour les rendre totalement étanches aux petites bibilles ...

Voilà avant :






Et après :






Après ça, démontage des fourreaux de fourche, sans problème particulier. Les vis à tête BTR étaient salement bloquées, il a fallu forcer mais elles ont fini par venir. Contrôle des diamètres de tubes : cotes parfaites, comme je m'y attendais. Demain, nettoyage et essai de polissage léger des fourreaux.




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[Aurelia B20]

Nettoyage complet et séchage des éléments de fourche avant. Très difficile d'enlever les joints spi, y'en a un qui est venu en 2 morceaux, l'autre ne veut pas bouger ... !

Je m'aperçois qu'une fois de plus la RTM dérape : le croquis de la fourche de la SL 125 n'a rien à voir avec la mienne qui est comme celle de la Parts List, modèle K1. Peut-être le modèle K0 ??? Surprenant, il n'y en a quasiment pas eu de vendus en France ...

La RTM, tout faux sauf les pattes de phare qui sont les bonnes, avec emplacement pour la fixation des clignotants :




Le Parts-List, OK mais pattes de phare modèle US sans clignotants :




Je m'attaque ensuite aux fourreaux de fourche en allliage, même après le décapage chimique du vernis ils restent très oxydés :




Je frotte (longtemps) avec de la paille de fer 000 et du brillanteur alu, c'est un peu mieux mais ça reste pas terrible :




Donc séance microbillage, suivi d'un polissage à la paille de fer 000 + brillanteur alu de Restom. Je ne veux pas utiliser le touret à polir parce que je ne veux pas de "poli miroir", les fourreaux à l'origine sont brillants et vernis, mais pas polis.

Pour l'occasion, je mets des billes neuves dans la sableuse pour un meilleur rendu. Voilà un fourreau après microbillage, un beau gris mat à l'aspect "velouté" :




Après polissage comme décrit plus haut, à comparer avec l'autre fourreau juste microbillé :




Et les deux fourreaux terminés, en attente de nettoyage à l'acétone et vernis, je suis très content du résultat :




C'est au tour des pattes de phares, bien oxydées, de passer sur le touret :




Et 20 minutes plus tard :




Bon, la photo arrange un peu, parce que les piqures du chrome restent bien visibles malgré le polissage :




Je pense faire rechromer toutes les pièces d'origine qui ne se trouvent pas en neuf, pas trop le choix ...

En attendant, je m'attaque au réservoir et je commence par fermer de façon étanche l'orifice du robinet de carburant : une petite plaque d'acier zingué de 15/10°, je la retaille, la perce, un bout de chambre à air découpé et de la pâte à joint, et avec un boulon de 6, un écrou et une rondelle large, ça donne un truc parfaitement étanche :




Pendant que ça marine dans le dégraissant (12 heures minimum), je continue le polissage avec le Té supérieur de fourche. Comme d'hab, dans l'ordre la pièce avant, après microbillage et après polissage :








Voilà, demain je "restomise" le réservoir.

[Aurelia B20]

Bon, le réservoir a trempé dans le dégraissant près de 20 heures, sidérant la quantité de saloperies qui sont sorties à la vidange Rinçage abondant à l'eau très chaude, puis introduction du dérouillant phosphatant. 2 heures plus tard, un mieux très net mais c'est pas encore ça, je laisse mijoter encore une heure. Le bouchon qui a trempé en même temps est un bon indicateur :

Voilà le bouchon avant :




et après trempage en même temps que le résé :




L'intérieur du résé a le même aspect que le bouchon :




C'est mieux qu'au départ, c'est sûr, mais je vais refaire une trempette avec de l'acide phosphorique peu dilué, c'est radical !


Pendant ce temps-là, j'ai nettoyé toutes les parties très grasses du cadre avant de l'emmener chez le sableur (il ne rentre pas dans ma cabine).




J'ai enlevé les cuvettes de roulements de direction, pas de problème avec celle du haut, celle du bas était cassée et très difficile à sortir. Bizarre, le logement de la colonne de direction présente une grosse aspérité en relief, il n'est donc pas parfaitement circulaire, la cuvette a du être rentrée en force






Et puis séance photo de l'étiquette "battery caution" dans le but de la faire refaire bien que j'en ai trouvé une repro aux USA. Finalement j'ai pu la décoller du cadre sans l'abimer, en la chauffant un peu et avec une lame de cutter. Je vais pouvoir la scanner et la retoucher pour la nettoyer.




Retour sur le réservoir, j'ai mis à tremper le bouchon dans mon acide phosphorique et au bout d'à peine 5 minutes, ça donnait ça :




Donc j'ai fait la même chose avec le réservoir en laissant agir 30 minutes, puis rinçage à l'eau très chaude et séchage à l'acétone et air comprimé (bien ventiler le lieu de travail, ça dégage sévèrement ).

Une petite heure pour bien napper le réservoir partout, et en même temps je démonte le bras oscillant et ses 2 guides-chaine, ainsi que l'ensemble repose-pieds et support. Puis nettoyage au solvant pour éliminer les graisses séchées avant le sablage. Il faut toujours sabler sur du propre, y'a rien de pire que ces graisses et huiles pour polluer et encrasser l'abrasif !






J'improvise un arrache silent-bloc de bras oscillant, mais ça résiste bien ! Je laisse en tension pour la nuit, et demain je chaufferai le BO pour faciliter l'extraction. Si ça ne marche toujours pas, il ne restera que la scie à métaux





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[Aurelia B20]

Alors le réservoir : j'ai percé la résine au foret de 6 pour élargir l'orifice du robinet, aucun problème, ça vient très bien ! Y'a presque un centimètre d'épaisseur à cet endroit, heureusement que j'avais vidé un peu du trop plein de résine !

Puis le bras oscillant : en chauffant bien au décapeur thermique, le caoutchouc a fini par ramollir et à venir avec la bague intérieure. Les deux côtés sans problème :






Un petit coup de scie à métaux sur les bagues extérieures et avec un chasse, aucun problème pour les sortir :




Il me semble en avoir terminé avec les pièces en alliage à microbiller, on va attaquer les pièces en acier : vidange de la cabine pour du beau corindon tout neuf à la place des microbilles !

D'abord le bras oscillant :




Démontage de la cage de roulement du Té inférieur de fourche, elle est morte de chez morte et sera remplacée par un roulement conique fraichement arrivé des USA :






Le Té inférieur de fourche et la pédale de frein avant et après. Le bas du Té était plus résistant au sablage, la peinture grise a été passée sur un apprêt assez solide, les portées de cage de roulement et le filetage sont protégés avec de l'adhésif :






Le support de repose-pieds pilote et les repose-pieds :








Et enfin la béquille latérale et l'axe de bras oscillant malgré son état de corrosion très avancé :






L'axe de BO est définitivement fichu, pour un diamètre nominal de 11.98 mm, il n'est plus qu'à 11.64 là où les silent-blocs ont frotté et rouillé avec l'axe, il y aura forcément trop de jeu avec les silent-blocs neufs. L'entretoise sera conservée, mais un axe neuf et son écrou auto-serrant ont été commandés chez DSS, pour 20 € environ en pièce d'origine. Ça vaut même pas le coup d'en faire un au tour ...

Comme le cadre ne rentre pas dans ma cabine, il sera porté chez le sableur. Démontage de la plaque de cadre : d'abord un petit coup de chasse sur chaque rivet pour aplatir la tête, puis coup de pointeau centré et un foret de 3 pour enlever la tête. Les trous du cadre sont repercés à 1.5 mm :

[Aurelia B20]

La petite avancée du jour : nettoyage du carter de chaine, ce qui n'est pas un luxe :




Une fois bien propre, je trouve une cassure que je ne me vois pas souder au MIG, le TIG me parait plus adapté, avant chromage.






En le chauffant assez fort, j'arrive à décoller du carter de chaine le sticker en alu auquel il manque un bout ! Comme il s'agit du modèle français en 19" à l'avant et 17" à l'arrière, ce sticker est introuvable en neuf, je vais essayer d'en faire refaire une petite série :




Au tour de l'ensemble feu arrière / support de plaque, tout est bien corrodé, à se demander comment le 6 volts pouvait arriver à réveiller l'ampoule :






Après démontage de la douille, sablage de la rouille et polissage du chrome visible une fois le feu monté, c'est déjà mieux. Il reste à mettre de l'antirouille sur les endroits sablés :






Le support de feu est bien entamé, je le laisse tel quel et le confierai au chromeur :






Enfin le support de plaque spécifique au modèle français, donc introuvable en neuf ! Avant et après sablage :








Il en manque un sacré morceau dans le bas, il devrait ressembler au dessin ci-dessous, avec le catadioptre et son support dans le bas de la plaque. Il va falloir trouver un bout de tôle, le couper et le mettre en forme, le souder au MIG, zinguer le tout et repeindre en noir ... De quoi s'occuper un après-midi !




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[Aurelia B20]

Aujourd'hui, séance amortisseurs arrières. Démontage avec une sangle à cliquet, classique et sans problème :




Après une séance de polissage au touret, le corps d'amortisseur a retrouvé une allure présentable, enfin si on ne regarde pas de trop près :






Les ressorts, eux, sont bien plus attaqués et un essai de polissage sur une spire ne donne rien de terrible :




Je pense donc soit monter des adaptables, mais peu conformes à l'origine, soit monter des Showa d'origine vus sur ebay USA, si toutefois un copain peut me les rapporter lors de ses voyages, pour éviter les frais de port qui doublent quasiment le prix ...

Face à ces questions existentielles, je laisse tomber les amortos pour l'instant et je prépare le cadre pour l'emmener au sablage demain : reprise à la Dremel du défaut du logement de cage de roulement, et protection des portées de cages pour que le sablage ne les abime pas :






Et pour finir, un peu de polissage avec le flasque de frein arrière. Le touret montre ses limites avec des pièces de petite taille pleines de creux et de bosses, c'est plus adapté aux grandes surfaces plates ... Donc polissage à la main, c'est pas encore top mais je finirais à la Dremel pour fignoler :




Sinon, toutes les pièces à peindre en candy vert sont parties chez le peintre, y'a plus qu'à attendre !

Nettoyage / sablage des dernières pièces à peindre en noir : filtre à air en 2 parties et boite à outils :






Support de compteurs, bride de garde-boue AR, sabot de protection et support de contacteur à clé :








Puis peinture époxy noir de toutes les pièces dans ma petite cabine de peinture faite maison :




Enfin, j'attaque le silencieux d'échappement. Sablage un peu long, la rouille est profonde :










Bizarrement, il est surtout percé en haut du silencieux. De la soudure en perspective pour boucher tout ça, mais j'aimerais bien enlever le silencieux avant de le souder en même temps : rien à faire, c'est bien bloqué. Il finira par venir en chauffant assez fort :










J'ai un copain tôlier-formeur à la retraite, un artiste, je vais lui confier ce silencieux

[Aurelia B20]

Voilà le silencieux refabriqué en Nouvelle Zélande et vendu par DSS, pas vraiment identique, et très cher !
Je préfère donc réparer le mien




Et puis voilà les pièces peintes en noir, le fini est brillant avec un tendu très correct :




Je commence le tri des pièces à zinguer, en même temps je teste la cellule redresseuse sélénium : OK, le courant passe dans 2 sens et ne passe pas dans les 2 autres :






Le cadre est enfin prêt chez le sableur, je vais le chercher et trouve que son aspect brillant, bien que très granuleux, est plutôt flatteur. Le gars m'explique qu'il l'a mis dans sa cabine automatique (20 ou 25 m² de surface ) avec des balustrades, un portail, et d'autres trucs costauds ... Bon, je paye (50 €, j'aurais du discuter le prix avant ...) et je rentre chez moi




En le secouant un peu, il sort des tubes un drôle d'abrasif, c'est ............. de la grenaille !!!
C'est beaucoup trop costaud pour un cadre de moto, je regarde vite la frappe à froid du numéro de cadre ........ cet abruti a tout effacé !




Il va falloir trouver un moyen pour refrapper les n° avec l'aspect le plus proche possible de l'origine :

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En attendant, je continue le tri des pièces à zinguer, il faut les dégraisser puis les microbiller, c'est fastidieux mais j'arrive au bout !
J'avais oublié quelques pièces à sabler et repeindre, comme l'avertisseur sonore et les plaques supports avants du moteur.










Je comprends pourquoi je n'arrivais pas à desserrer le boulon de collerette d'échappement et donc pourquoi il a cassé, il était soudé à l'écrou :




Réfection et peinture de l'avertisseur :




Et enfin, démontage, nettoyage et contrôle à l'ohmmètre du contacteur à clé, tout est OK :

[Aurelia B20]

Pas très spectaculaire le travail du jour, toujours la phase de nettoyage et de remise en état des sous-ensembles, assez fastidieux

Donc remontage et test de l'avertisseur sonore : nickel, joli bruit d'époque

Puis nettoyage de la cellule redresseuse, de sa broche et des contacts, le support part au zingage. Avant / après :






Et je m'attaque aux compteurs. Les "vitres" sont assez jaunies et opaques, comme si elles avaient été sablées, ça gratte au toucher : polissage au dentifrice d'abord ("arthrodont" pour les spécialistes, assez abrasif, hein Jef !), puis finition à la pâte à polir spéciale plastique de Restom. C'est nettement mieux ! Nettoyage des câbles, décrassage du plastique noir, du dessous de compteur et touret à polir pour les chromes piqués. Voilà le compte-tours (nettoyé) et le compteur brut de démontage :






J'ai oublié la collerette d'échappement, je l'ai sablée et je la donnerai à chromer en même temps que le zingage :






Ressort de cuve de carbu et manette de starter après polissage :




Les 4 écrous borgnes de culasse après dérouillage à l'acide phosphorique et brossage au touret, brosse laiton :




Les repose-pieds arrière pendaient vers le bas par suite d'une ovalisation importante des trous de passage des axes. Je les ai donc rechargés au MIG puis meulage et perçage à 6 mm :






Enfin les cocottes de frein et d'embrayage, avant et après nettoyage + début de polissage d'une cocotte :






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[Georges Delamare]

Sticker pas trouvé là

http://www.reproductiondecals.com/defau ... .html~main

[Georges Delamare]

j'ai un doute sur l'authenticité de ton sticker là:

http://www.ebay.com/itm/Honda-CB125-CB1 ... 80&vxp=mtr

Ils se ressemblent sauf 18 et pas 19