Restauration Lancia Aurelia B20 1957

[alain2933]

Pareil ! Quand je vois le boulot de nettoyage mécanique d'une malheureuse 350 négligée depuis toujours, là ça me filerait les jetons
Patrick 30 ans de moins mais déjà très soigneux, en témoignent les cartons en fond de fosse... et ça n'a pas dû s'arranger

[philard]

Pfiouuu, titanesque le boulot, mais te connaissant, il n'aura pas la même finalité que le dit Titanic...

En voyant les tuyaux, ne serait ce pas un plombier l'ancien proprio?

Good luck Patrick.

[DIALMAX]

Les premiers moulins avaient beaucoup moins de CV d'après ce que j'ai lu .
Il faut aussi se remettre à l'époque maintenant on est habitué a des hordes de bourrins !

[Aurelia B20]

Oui, les séries 1 à 3 étaient en 2 litres pour environ 75ch, les séries 4 à 6 en 2.5 litres pour 115 à 120ch environ.

Ces voitures ont couru contre des autos plus puissantes mais plus lourdes, avec des succès au Mille Miglia, au Monte Carlo, à la Targa Florio, au Liège-Rome-Liège, au Mans en catégorie 2 litres, et dans de multiples autres épreuves.

[DIALMAX]

On retrouve "le poids c'est l'ennemi", je le remarque sur des pages FB ou certains sont étonné des performances des petites autos dans certains rallyes comme Monaco ou autres .

[cbx]

On dit qu'à l'époque les alliages étaient faits en fondant des casseroles en alu ......... d'où des qualités très médiocres avec notamment des risques de porosité des alliages. Tu vas voir dans la suite de mes histoires comment j'ai résolu le problème, notamment pour les culasses ...

Bloc moteur poreux car fait à base de casseroles ? Pour éviter que l'huile s'échappe il suffit de remplacer la Motul par de la sauce bolognaise.
Je n'ai jamais vu de la bolognaise traverser les parois d'une casserole italienne. Fastoche

[DIALMAX]

Il faut utiliser des huiles moins fluides à chaud, une huile qui va aux motos, à l'époque de ces autos elles n'étaient pas fluides comme maintenant, un truc qui m'arrangeait bien étant Kawa et Fiat une huile qui allait d'un côté allait de l'autre .

[Aurelia B20]

Nous sommes toujours en décembre 1997 et le démontage de la B20 continue, pas mal de photos pour le remontage futur, même si je ne me doutais pas à l'époque que ce serait pour dans ....... 25 ans !

Passage du câble + de batterie :




Ce qui semble être le régulateur, et à côté le vase d'expansion du radiateur (edit : non, c'est le réservoir de lave-glace, merci Florent !) :




Sous le réservoir mixte d'huile de frein et d'huile pour les amortisseurs avant qui sont assez spéciaux :




Bobine d'allumage et un paquets de fils un peu en vrac derrière, il faudra remettre de l'ordre :




Inspection du coffre : assez propre, tapis en état correct, présence du cric et d'un soufflet de cardan apparemment, l'intention était bonne mais n'a pas été concrétisée ! Et la trappe à carburant qui cache le bouchon de réservoir :








Système de fermeture de la malle et positionnement de la plaque avec son éclairage :






J'ai hâte de sortir le moteur pour le voir de près, donc dépose de la pompe à eau, et surprise, du glycol séché dans la conduite qui mène le liquide de refroidissement dans les 2 pipes d'admission pour les réchauffer :






Dépose ensuite du radiateur complet, vase d'expansion, tous les branchements sur le moteur, arbre de transmission (pas fait de photos, bizarre ?), et enfin dépose de la tresse de masse sous le moteur :




Moment émouvant que la dépose du moteur, c’est la mise à nu de « l’âme » de la voiture en quelque sorte !






Avant de le poser sur son chariot, je fais bien attention d’intercaler des cales de bois entre le support et le carter d’huile, sinon tout le poids du moteur repose sur le bouchon de vidange et vous avez toutes les chances de casser la plaque ronde en alliage léger sur laquelle il est fixé !












L’inspection extérieure n’est pas évidente à cause de l’épaisse couche de cambouis qui recouvre tout. Je décide de procéder au nettoyage seulement sur les pièces démontées, ce qui me paraît plus simple vu la taille de mon bac de lavage. Pas une bonne idée à vrai dire, il est 100 fois préférable de travailler sur un bloc propre !

Je note tout de même de légères fuites d’eau de refroidissement au niveau des pastilles de dessablage, elles seront à remplacer, et un peu d'oxydation sur les pièces en alliage comme la poulie de dynamo :












Vérification du n° de moteur, ok. Bizarres ces chiffres frappés sur le distributeur d'allumage Marelli :






Je laisse le moteur tranquille pour l'instant, il faut terminer le démontage pour envoyer la coque nue chez le tôlier-carrossier rapidement !

[DIALMAX]

J'ai vu des vis d'allumeurs tordues à force que des gars les serraient trop !

[FlorentB20]

Bonjour à tous,

Je vous rejoins à l'invitation de Patrick et je vois que c'est déjà parti très très vite.

Commençons par une présentation rapide comme il en est l'usage à l'arrivée sur un forum : je m'en excuse de suite, je ne suis pas motard mais j'apprécie toutes les mécaniques et ne suis donc pas insensible aux charmes de vos belles japonaises. Je suis Lanciste depuis 35 ans suite à l'achat en 89 de mon coupé Flavia que je possède toujours mais qui faute de temps ne roule plus depuis bientôt.... 20 ans ! Beaucoup de similitudes avec Patrick concernant l'Aurelia, j'ai moi aussi fait sa connaissance via les rallyes du Lancia Club France jusqu'à me dire qu'il m'en fallait une après être tombé amoureux de la ligne du coupé B20. Je me mets donc en chasse de la belle et tombe, en 2003, sur une annonce du site Anciennes.net pour une auto à restaurer, en Dordogne, j'en parle à mon père, lui aussi Lanciste par ma faute, mais je ne donne pas suite, une auto à restaurer, c'est beaucoup de temps à y consacrer et du temps j'en manque déjà.
Quelques semaines plus tard, mon père et moi nous retrouvons à Rétromobile devant la B20 3e série ex prince Rainier, à vendre et à restaurer. Mon père, retraité depuis un mois me lance alors "cette annonce dont tu m'avais parlé, tu saurais la retrouver", nous étions samedi et le voilà parti le lundi pour la Dordogne ou il devint le jour suivant propriétaire, pour 12000 euros d'une épave incomplète de B20S 5e série (les prix avaient augmenté depuis l'achat de celle de Patrick). Le hasard veut que cette B20S, était d'origine noire avec un intérieur en drap beige, lors de l'achat elle était rouge et surtout pourrie mais disposant de son moteur et sa boite. Je vous en parlerais plus longuement plus tard si vous le souhaitez.
Bref, j'étais toujours en chasse d'une auto pour moi et j'ai finalement fait l'aquisition, en Italie en 2004 d'un coupé B20S 4e série Vert Ostende (foncé), pas parfait mais roulant très bien et équipé d'un moteur de 3e série particulièrement vigoureux.
L'année 2012 fut particulière car mon père nous quitta prématurément en Juillet et en Novembre j'avais l'opportunité d'aquérir une Aurelia B24S, j'ai donc sauté le pas il fallait bien financer l'achat et conserver deux B20 n'était pas raisonnable, j'ai donc bien sûr fait le choix de conserver la 5e série de monpère que j'avais restaurée avec lui sur deux ans (oui juste deux ans mais mon père travaillait dessus quasi à temps plein). Je possède donc toujours aujourd'hui ces deux Aurelia, un coupé B20S 5e série de 56 et un cabriolet B24S de 58, à noter que mécaniquement mon cabriolet est identique à l'auto de Patrick. J'ai d'autres Lancia ainsi qu'une Citroën SM mais le temps me manque pour m'occuper de toutes car j'habite et travaille à 1000km de mes autos, à Madrid.
Voilà pour les présentations