En route pour la Turquie
- cacajou
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Re: En route pour la Turquie
Mon oncle m'avait donné son Lambretta attelé
Le même que celui ci
Que j'ai béatement rendu pour 3 sous
https://www.leboncoin.fr/ad/motos/2768831208
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Le plus grand effort de la passion est de l'emporter sur l'intérêt .
- DIALMAX
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Re: En route pour la Turquie
Punaise ça ne coure pas les champs un attelage de ce type !
https://dialmaxjr.blogspot.com/
Bien heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière
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- Tiger.09
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Re: En route pour la Turquie
ma 1ère moto : une 250 Ducati Mach III desmo de 1969, magnifique machine, un peu fragile mais quelles perfs
hélas casse du vilebrequin et à l'époque pas d'internet pour trouver pièces et/ou professionnels... revendu en pièces pour quelques francs
je la regrette encore
donc Higuma conserve précieusement cet instrument de liberté qui t'as emmené au bout du monde (enfin presque
) et si tu n'as pas de place je lui ferai une petite place en Ariège à coté de ma 125S et ma 250G... et tu pourras venir lui dégourdir les bielles autant que tu voudras
à + gamin



hélas casse du vilebrequin et à l'époque pas d'internet pour trouver pièces et/ou professionnels... revendu en pièces pour quelques francs






donc Higuma conserve précieusement cet instrument de liberté qui t'as emmené au bout du monde (enfin presque




à + gamin

- Pascal
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Re: En route pour la Turquie
Hop, hop, hop... il me semble que l'on s'égare, nous sommes sur le sujet d'Higuma qui défie le monde
Il est rentré, il est vivant ainsi que sa machine , on aurait pas parier à 100% sur ce ça il y a 2 semaines. !
Je suis impatient de lire la suite de ses aventures passionnantes.

Il est rentré, il est vivant ainsi que sa machine , on aurait pas parier à 100% sur ce ça il y a 2 semaines. !

Je suis impatient de lire la suite de ses aventures passionnantes.
-
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Re: En route pour la Turquie
Le journal de bord a pris du retard…. La suite de l’aventure est tout aussi riche en émotions, souvenirs, expériences, amitiés, et en cohésion familiale. J’aurais aimé réussir à prendre des notes, à écrire tous les soirs comme je le faisais auparavant. Une sorte d'inertie s'est installée, peut-être un manque de courage, ou autrement dit, la flemme ?
Ce que je sais, c’est que je n’ai strictement rien noté depuis le dimanche 4 août et que j’ai pris très peu de photos. Il m’est difficile de ne pas entrer dans l’analyse en vous racontant la suite du récit. Les premiers mots du premier paragraphe écrits, je suis déjà envahi par beaucoup d’émotions : de la nostalgie ? De l’appréhension pour la reprise qui s’annonce ? Des questions qui resteront sans réponse malgré de longues heures passées à conduire et à y réfléchir ?
Je suis passé dans le garage, au sous-sol, où dort la belle. Bien que l’instant ait été bref (je pensais avoir oublié de couper le contact), j’ai été immédiatement touché. Je lui ai parlé comme on le ferait pour un animal de compagnie. Allons-y ! Passons à ce que vous attendez. Je vais tâcher d’être le plus fidèle possible à l’esprit de l’aventure, qui a pris physiquement fin le vendredi 23 août en Normandie.
J’ai commencé à écrire le samedi 25 août à 22h. J’ai arrêté le lendemain et repris le 29 septembre de retour à la réunion, pour ensuite arrêter et recommencer plusieurs fois.
Samedi 3 août – Suite et contexte - Istanbul – Chez Necla et Mustafa (Famille) :
La veille, je suis arrivé en même temps que mon frère, Hugues, et sa future femme, Dilara. Nous avons été accueillis par les parents de Dilara (Necla et Mustafa), ainsi que Kürşat, le frère de Necla. Je crois que nous nous sommes naturellement liés d’amitié avec Kürşat. L’accueil que j’ai reçu était très chaleureux et touchant. Je suis arrivé à 21h, au lieu des 16h que j’avais annoncées avec beaucoup de confiance. Je dois admettre que je ne m’attendais pas à ce problème de stator. Je les ai tenus informés au fur et à mesure de l’avancée. Ils m’ont même confié que, par l’intermédiaire d’autres membres de leur famille, ils étaient prêts à venir me secourir à la sortie du ferry avec une camionnette ! Trop sympa !
Vous vous en doutez, je ne me suis pas fait prier pour aller prendre une douche salvatrice ! J’ai réuni mon linge sale et organisé l’espace qui m’a été attribué pour faire bonne impression et paraître bien ordonné et pas vilain. Avant de passer au dîner traditionnel qui nous attendait, les échanges étaient nourris, avec plein de questions sur mon voyage en Turquie. Vous connaissez la routine : je sors la carte papier, haha ! De nombreuses interrogations ont suivi sur la suite de l’aventure et la manière dont j’allais poursuivre mon voyage. J’ai précisé que, pour commencer, il faudrait que je m’équipe d’un multimètre et d’autres outils.
Dans la foulée, l’heure de départ (11h00) et le magasin où nous irons acheter tout cela le lendemain matin sont décidés. Les retrouvailles se poursuivent, et j’ai l’impression que mon récit occupe une place importante, ce qui me gêne un peu : c’est le moment de mon frère, pas le mien ! Je ne me souviens plus très bien, mais je crois que j’ai été le premier à aller me coucher. Le sommeil n’a pas tardé à m’emporter.
À noter que le reste de ma famille arrive le 5 août dans la nuit pour assister au mariage. Je dois les rejoindre le 6 au matin, ce qui me laisse une petite fenêtre avant l’arrivée de tout le monde pour poser un diagnostic définitif sur la moto. Moi qui espérais une arrivée paisible à Istanbul pour pouvoir profiter d’une semaine entière de visites… c’est raté, il faut croire !
Fin de journée.
Dimanche 4 août - Istanbul – Chez Necla et Mustafa (Famille) :
Réveil particulièrement matinal (~5h) avec l’appel à la prière du muezzin. Jusqu’à présent, cela n’avait jamais eu d’impact sur mon rythme de sommeil, mais là, je crois que le haut-parleur était juste en face de ma fenêtre, haha ! Je décide de somnoler une bonne heure de plus, mais impossible de retrouver un sommeil profond. J’ai presque envie de dire que ça tombe bien ! De toute façon, j’avais prévu de me réveiller pour écrire la suite du récit (que je vous ai déjà publié). J’y consacre chaque moment disponible jusqu’au 6 août au matin, tant je voulais terminer, sachant que les événements allaient s’accélérer. Je ne compte même plus les heures.
Je pensais être le seul réveillé de la maison, mais vers 9h, mon frère pousse la porte entrebâillée de ma chambre et me retrouve assis par terre, dos adossé au lit, en train d’écrire sur mon téléphone. Il avait visiblement la bougeotte ! Si j’avais pensé à lui proposer d’aller courir, mon récit aurait pris du retard (mais je n’y ai même pas pensé, haha). Le reste de notre "équipe de mission outillages" s’étant réveillé, nous décidons de partir et de revenir pour faire un brunch.
Bien qu'il y ait des transports en commun, la voiture s'avère bien plus pratique pour ce type de mission. Nous faisons deux magasins, sans succès pour trouver un multimètre. Finalement, nous nous dirigeons vers un grand magasin de bricolage bien connu en Allemagne : Bauhaus. J’y trouve tout ce que je cherchais. J’adore ce genre de magasin, même si j’y vais rarement. Je n’avais pas encore de souvenirs matériels de ce voyage (à part deux petites poteries), mais Mustafa a changé la donne en m’offrant le multimètre ! C’est un superbe souvenir et un compagnon de voyage en moto qui ne me quittera plus. Je plaisante déjà en pensant lui envoyer des photos : « Le multimètre en Normandie, le multimètre au Danemark, le multimètre en Islande », haha ! Je continue de vivre un accueil plein de générosité, c’est certain !
Les emplettes terminées, nous rentrons pour le brunch. Je vous laisse entrevoir l’esprit du repas à travers une photo. Sieste, écriture, puis je sors pour essayer mon nouveau multimètre ! Rapidement, les nouvelles semblent mauvaises. J’ouvre un groupe WhatsApp "Assistance – Turquie" avec les différents amis « sensei » de la mécanique et pour obtenir de l’aide et me permette de faire l’intermédiaire avec vous. WhatsApp me permet de gérer les échanges plus facilement que le forum, où je ne peux pas publier de photos, et avec mes données limitées, c’est plus pratique et c’est aussi plus facile à manier pour moi.
Je déclare officiellement le certificat de décès du système d’alternateur hors d’usage et commence à étudier les options (achat et livraison d’un alternateur ou simplement utiliser une batterie). La solution de la batterie me plaît bien : c’est du "low tech" et sans surprise, mais j’y perds une liberté importante, celle de m’arrêter où je veux pour bivouaquer. C’est alors que j’entre en contact avec Olivier de Vintage Bike Company, qui suit mon périple et étudie pour moi les solutions et les tarifs. Comme d’habitude, son aide est précieuse, et je me sens presque prêt à prendre une décision éclairée.
Avant de me décider, je voulais tout de même démonter les carters latéraux, mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. Je crois que tous les voisins savent maintenant qui je suis et ce que je fais, puisque j’ai entreposé la moto dans le jardin de la résidence, à l’abri, en attendant de décanter et de recevoir vos réponses. Je ne vous ai pas raconté, mais j’ai essayé de démonter le carter avec un voisin, avec qui je n’ai échangé que par signes et qui voulait m’aider, peut-être pour mettre la main dans le cambouis ? Adorable, mais sans succès.
Pourquoi ? Mes carters sont montés avec des têtes hexagonales, mais entre-temps, j’ai perdu l’embout hexagonal (interchangeable). C’est ainsi que j’ai demandé au voisin s’il avait une clé Allen, et il m’a rejoint. En termes d’outillage, c’était comme la petite clé fournie avec les meubles IKEA, haha. Sans levier ni bon appui, cela commençait à abîmer la tête des vis. C’est bien la seule chose que j’ai perdue pendant tout le voyage, et c’est dommage : je vais devoir retourner dans un magasin de bricolage. Bref, je n’ai pas pu aller plus loin aujourd’hui.
Retour en famille. Fin de journée.


Lundi 5 août - Istanbul – Mission démontage du carter latéral gauche avec Kürsat :
J’essaie de me reposer en me levant plus tard, mais sans grand succès. Je poursuis l’écriture du journal de bord. J’avais demandé à partir de quelle heure je pouvais faire un peu de bruit avec la moto, et je décide de refaire les mesures, qui me donnent plus ou moins les mêmes résultats. J’avance bien, et en début d’après-midi, Kürsat me rejoint. Je lui explique que j’aimerais emprunter deux clés Allen pour enfin voir ce qu’il en est définitivement. Nous descendons en voiture chez un petit garagiste, mais le patron est absent et seuls ses deux jeunes enfants (une dizaine d’années), très sympathiques et prêts à aider, sont là. Ils acceptent de me prêter deux clés, mais avant de partir, je réalise qu’il serait plus prudent de ramener la moto sur place, pour éviter que les enfants aient des ennuis si quelqu’un s’y opposait. Je propose l’idée, qui semble faire l’unanimité.
Je rends donc les clés, puis je retourne chercher la moto, à cinq minutes de là. Sans casque, ni veste, ni gants, une pensée pour CBX… Je dois avouer que c’est un vrai plaisir ! Je me cale devant la boutique, sur le goudron où le sol est plat, et je commence à démonter la moto. Peu après, le patron arrive en moto et interrompt la scène... Il me voit avec sa clé dans la main et, malheureusement, gronde ses deux jeunes. Kürsat intervient en turc et explique la situation. À noter que, Kürsat et moi ne communiquons qu’avec des gestes ou un traducteur, mais malgré la barrière de la langue, qu’est-ce qu’on rigole !
Le patron me regarde faire sans intervenir, ni aider. Je pense qu’en voyant ma détermination et mon assurance, il a fini par se dire qu’il pouvait m’assister. Il faut dire que la « 360 en pleine opération chirurgicale » a dû le charmer ! Pendant que Kürsat et le patron discutent, je retire les dernières vis et le cache et quelques onomatopées. Pas besoin d’être un expert pour comprendre, au vu des dégâts, que le système est « pété », haha. J’appelle AuréliaB20 pour décrire la situation et je prends la décision de tout démonter. Pour l’anecdote, notre échange ressemblait à : « Salut Pat, pas de temps à perdre, plus de data, du monde autour, tout est pété ! »
Pendant ce temps, je comprends que Kürsat connaît bien le patron, depuis qu’il est enfant, et apparemment, il a même connu son père. Tout le quartier semble se connaître, et j’ai l’impression que le patron se fait à son tour réprimander par Kürsat… Il semble que les enfants aient la confiance facile, et que quelques outils aient disparu auparavant. J’aime à penser que ces jeunes ont fait confiance sans discrimination, mais qu’ils ont eu une mauvaise expérience.
Revenons à nos vis et boulons. Le mécano finit par m’aider, et ça tombe bien car j’allais avoir besoin d’outils supplémentaires. Nous communiquons par signes pour indiquer les bacs, l’extracteur pour le rotor, etc., et nous avançons efficacement. Une fois tout démonté, il a la bonne idée de siphonner mon réservoir avec un tuyau, et, en deux minutes, le carter gauche est nettoyé avec un pinceau. Je plonge les pièces dans l’essence, et le tour est joué. En deux temps trois mouvements, je remonte tout.
Je propose au mécano un peu d’argent pour m’avoir prêté ses outils et assisté, mais il refuse et repart sur sa moto. Avant de partir, je lui dis que, dans ce cas, je donnerai de l’argent de poche aux enfants. Il accepte. J’ai donné tout le cash que j’avais dans mon portefeuille, partagé en deux. Les enfants étaient ravis, même si Kürsat semblait un peu surpris du montant, apparemment élevé.
Voilà, j’ai maintenant une idée précise de l’état de mon alternateur, hors service, et du rotor avec des vis abîmées. Les enfants sont riches pour la soirée, et l’injustice est réparée ! De retour à la maison avec Kürsat, je range la moto et décide de faire une pause.
Le soir, nous avons une "soirée raki" (eau-de-vie aromatisée à l’anis), accompagnée de nombreux mezzés. Au risque de décevoir certains, je ne suis pas difficile, mais l’anis, ce n’est pas trop mon truc. Heureusement, il y avait aussi du vin rouge — la Turquie en produit d’excellents — et je n’ai pas hésité longtemps ! Le dîner est très agréable, mais au bout d’un moment, la musique est montée très fort, rendant les conversations difficiles. C’est leur manière d’inviter les convives à se lever pour danser. Je commence à fatiguer vers 1h du matin, alors que la soirée touche plus ou moins à sa fin.
Je vous épargne les difficultés pour trouver un taxi.
Fin de journée.





Mardi 6 août – Istanbul – Réparation du stator ?
Réveil matinal, je termine de poster sur le forum et transfère toutes les photos à AuréliaB20. C’était à peu près mon programme jusqu’à 11h. Dans la nuit du 5 au 6, ma famille est arrivée et a loué un Airbnb non loin de l’endroit où je séjourne actuellement. Tout le monde se rejoint chez nous pour un brunch ou un petit déjeuner turc qui s’étire jusqu’en début d’après-midi. Vers 14h30, une sieste s’impose, surtout que nous avons une sortie prévue pour le soir. Avant de partir, j’ai échangé avec Kürsat sur les solutions possibles pour installer un système de batterie et sur le matériel dont j’aurais besoin. Ensuite, j’ai emménagé dans le Airbnb, et nous sommes allés dîner dehors puis nous balader le long du Bosphore.
Mercredi 7 août – Istanbul – Mariage :
Je vais écourter le récit de cette journée, car elle relève davantage de l’intime : le mariage. C’était une journée magnifique ! Beaucoup d’invités, une organisation impressionnante et un superbe cadre au bord de la mer. Mon frère et sa femme étaient magnifiques ! Le repas, les chansons, les danses… tout ce que j’aime ! Ce mariage a été l’occasion pour moi de revoir des membres de la famille (cousins) et des amis de mon frère que je n’avais pas vus depuis très longtemps et que j’apprécie. De beaux souvenirs. J’ai aussi testé mon nouvel appareil photo, mais sans résultats exceptionnels.

Jeudi 8 août – Istanbul – Visite culturelle :
Je dois admettre que la veille, je n’ai pas été un valeureux soldat à me coucher 7h du matin ! Je pensais pouvoir tenir plus longtemps pour l’after. Finalement ça ma donnée l’énergie pour une belle journée de visite culturelle. Je suis donc parti avec ma sœur et son copain pour explorer le palais de Topkapi (environ 4 heures de visite) et le Grand Bazar d’Istanbul. L’équipe s’est ensuite séparée, et j’en ai profité pour visiter la Mosquée Bleue (Sultanahmet Camii). Croyez-moi, j’ai bien vu le bâton du prophète Moïse et les empreintes du prophète Muhammad ! Après avoir questionné quelques locaux, il semble que ces reliques soient probablement fausses, mais je vous laisse en tirer vos propres conclusions. La journée est passée vite, et j’ai rejoint la famille pour le dîner, puis la soirée s’est doucement achevée.









Vendredi 9 août – Istanbul – Bateau – Restaurant – Shopping moto – Concert :
Avec l’un de mes frères, j’avais proposé de prendre les transports en commun sur le Bosphore, autrement dit, le bateau ! C’était super, mais avec 1h à l’aller, 1h au retour, et une pause déjeuner avec les parents, une bonne partie de la journée est passée... C’était même un peu la course pour ne pas rater les horaires de ferry. J’avais rendez-vous à 15h30 avec Kürsat pour acheter les derniers éléments manquants : la batterie, le chargeur, des clés Allen… Avec le trafic, tout prend énormément de temps, et encore une fois, c’était la course. J’avais préparé une surprise pour Kürsat pour le remercier du temps qu’il m’a consacré : je l’ai emmené, avec son fils et sa copine, à un concert de « Büyük Ev Ablukada », un groupe de rock alternatif assez connu. J’ai adoré qu’il puisse partager ce moment en famille, les musiciens jouaient bien, et il y a même eu un solo de saxophone génial ! Malheureusement, j’étais un peu limité pour comprendre les paroles. Pendant ce temps, le reste de ma famille se préparait à prendre le bus de nuit pour l’île de Bozcaada. À mon retour, je n’ai pas lutté contre le sommeil, qui m’a emporté immédiatement.


Samedi 10 août – Istanbul – Préparation de la moto :
Le frère de Mustafa possède un grand local pour son travail, juste à côté de là où je loge. Il m’a proposé d’y emmener la moto pour qu’elle soit à l’abri. J’accepte, bien que ça ne soit jamais évident d’accepter leur générosité, mais être constamment dans la rue peut être un peu bancal. Je vais aussi y recevoir de l’aide pour l’installation de la batterie. Plusieurs idées surgissent, comme fabriquer et souder un porte-bagages en retrait de la selle spécialement pour la batterie. Je préfère cependant la solution la plus simple : poser la batterie sur la selle et la sangler. J’essaie de ne frustrer personne en « imposant » ma vision des choses, haha ! On me fabrique un petit coussin pour la batterie, et on me trouve deux sangles, dont une à cliquet. Super, ça prend forme !
Je suis pressé par le temps : il me reste à démonter les deux carters latéraux et à trouver une solution pour refaire des joints en papier. Ce fut une vraie galère, mais finalement, j’ai obtenu un résultat impeccable pour 50 centimes par joint. J’ai fait plusieurs magasins et papeteries du coin, mais impossible de trouver des chemises cartonnées ou un papier suffisamment épais. C’est Mustafa et ses contacts qui ont eu l’idée d’aller dans un quartier spécialisé en automobile. Nous y avons emmené mon carter latéral, et ils ont pu refaire les joints sur mesure. Étonnamment, la crépine est propre…
J’ai été confronté à deux problèmes. D’abord, j’ai commencé à monter le rotor sans bloquer les pignons du côté droit, que j’avais déjà remontés. Heureusement, enclencher les vitesses et freiner a suffi, mais j’ai eu un moment d’angoisse en voyant tout s’entraîner (Appel à Tiger). Le deuxième problème était le serrage du rotor. L’expérience de Tiger et son mauvais serrage m’a servi de leçon ; je ne voulais pas reproduire cette erreur. La solution était de trouver une clé dynamométrique, mais ça s’est avéré compliqué. Je crois que c’est un outil rarement utilisé par les garagistes au quotidien… Après avoir écumé le quartier, le frère de Mustafa a fini par trouver un garagiste qui en possédait une.
Victoire ? Pas vraiment. Le garagiste refusait de nous prêter la clé ou même de la sortir de son atelier. Sauf que, comme un idiot, j’avais déjà commencé à mettre le rotor, et le serrage conique commençait à prendre. Impossible de le retirer à la main, et nous n’avions pas d’arrache-rotor sous la main… Situation frustrante ! Mais finalement, nous avons trouvé la solution : mettre la moto dans une camionnette, avec le boug à l’intérieur pour la tenir pendant le transport. Tadaa ! On l’a sortie, utilisé la clé dynamométrique, qui, pour être honnête, m’a semblé un peu, beaucoup douteuse, donc j’ai ajouté un léger serrage manuel par précaution (risqué, je sais…). Me voilà avec une moto prête à prendre la route dès le lendemain ! Mission accomplie ! Je retourne à l’atelier pour ranger et nettoyer mon bazar. Je suis épuisé !
De retour à la maison, je préfère préparer la moto en avance en fixant les deux sacoches latérales et en installant la batterie pour gagner du temps le lendemain matin. Dîner en famille, et fin de journée.







Dimanche 11 août – Direction Bozcaada. 400 km, 6-7 heures minimum, sans compter le ferry
Je me réveille stressé et anxieux. La semaine passée au même endroit m'a un peu engourdi l’esprit, je crois bien. Il s’agit aussi de retrouver confiance en ma moto : va-t-elle me lâcher ? Quelle sera son autonomie réelle ? Pendant que je range et organise mes dernières affaires, la famille s’affaire à me préparer un brunch, adorable. J’ai du mal à cacher mon anxiété, c’est étonnant comme sensation… J’ai aussi accumulé de la fatigue. Le tout se voit sur mon visage. On me propose de partir le lendemain matin, mais bien que cette offre soit chaleureuse, il en est hors de question ! Je ne veux pas perdre de temps sur le trajet retour (je commence à avoir l’impression d’être gourmand et que le sort va me jouer un tour), et surtout, je veux rejoindre le reste de la famille pour « vacancer ».
Il me fallait décider de mon itinéraire. En arrivant en Turquie, j’avais longé une partie de la mer de Marmara, une route magnifique mais très isolée, avec des chemins de terre par endroits, en plus d’être particulièrement longue. La deuxième option était l’autoroute, pas tellement plus accueillante : des stations tous les 50-80 km, une chaleur écrasante, un trafic dense et parfois très rapide… J’ai choisi la deuxième option, mais je n’ai pas vraiment réussi à déterminer si c’était la meilleure en cas de panne. Finalement, je ne pense pas, car on se retrouve parfois au milieu de nulle part sur l’autoroute. Je ne suis pas certain que j’aurais pu demander de l’aide aussi facilement que précédemment, et encore moins en toute sécurité. Heureusement, mon fidèle destrier semble fonctionner à merveille. Je ne fais pas le malin en sortant d’Istanbul, m’arrêtant fréquemment dans les stations (j’ai appris l’importance de rester hydraté) et vérifiant régulièrement ma grosse batterie avec mon multimètre. Petit à petit, je commence à reprendre confiance, et je sens que mon corps et mon esprit se relâchent !
Je traverse des moments de concentration intense et d’autres de grande joie, de liberté et d’excitation. Très fort, sur un nuage, puissant ! Malheureusement, aucune photo : j’avais pour objectif d’arriver le plus vite possible pour gérer tout imprévu éventuel. J’avais plusieurs options pour traverser le détroit des Dardanelles (célèbre pour la bataille de Gallipoli). J’ai choisi de payer plus cher pour gagner du temps en prenant le pont « 1915 Çanakkale Köprüsü Gişeleri », peu emprunté à cette heure. La route avant et après le pont n’est pas très intéressante, et je commence à vraiment ressentir la chaleur, alors je continue sans m’attarder.
J’arrive finalement au ferry vers 17h. Coup de chance : les rotations ont pris du retard. Normalement, j’aurais raté le ferry et attendu une heure, mais finalement, en 20-30 minutes, j’étais embarqué. À mon arrivée, ma famille et mes cousins germains m’accueillent. Pas le temps de défaire mon paquetage, nous partons directement pour la plage ! La famille monte dans un minibus (transport en commun) que je suis attentivement… jusqu’au moment où je décide de faire le « coq », comme on dit en créole. Je les double par la gauche, mais rapidement, je retourne derrière eux — eh oui, je ne connais pas le chemin, malin, hein ?
Comme d’habitude, je laisse toutes mes affaires sur la moto, mes bottes près de la roue, mais cette fois, j’ai emporté mon pantalon et ma veste. Moment familial et baignade. Je commence à avoir vraiment faim ! Mis à part quelques glaces Magnum sur la route, je n’ai rien mangé . Je me mets en quête d’une gaufre au Nutella, mais c’est introuvable ; je finirai par prendre des frites maison et le thé le plus cher du voyage (une arnaque consentie et partiellement regrettée, haha). Retour en famille, puis départ pour le logement.
En revenant, je remarque deux policiers autour de la moto. Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais ils partent quand j’arrive. Je crois être rentré en short de bain, veste de moto et savates, déléguant le reste à mes parents, haha. Me voilà enfin à Bozcaada, en famille, et c’est super ! Je vous passe le moment cocasse où je me retrouve sur un chemin piétonnier, au milieu des tables de restaurant avec ma moto, disant aux différents restaurateurs, sans m’arrêter, « mistake, mistake » haha ! Je plains les piétons, mais faire demi-tour aurait été encore plus rocambolesque. Tant bien que mal, après m’être trompé et être passé devant le logement, et après une visio avec mon grand frère, ça y est, je suis arrivé ! Je décharge les vieux os de ma compagne et profite de la soirée en famille.



Du lundi 12 au mercredi 14 août – Bozcaada
Pour cette partie, assez intime et familiale, je vais essayer de vous faire un petit résumé. J’étais très heureux de retrouver ma famille, ainsi que mes cousins germains que je vois rarement, surtout depuis que je vis à La Réunion. Cela permet de se mettre à jour sur les parcours professionnels, passionnels, et sentimentaux de chacun, et c’est super ! Nous avons visité l’île, avec notamment sa forteresse, fait des pique-niques au coucher du soleil, une journée en bateau avec baignade, des repas en famille… Les mariés nous gâtent !
Dans les moments amusants, mon cousin et sa compagne (ingénieure du son) avaient apporté des hydrophones très performants. C’était drôle : imaginez des chercheurs de métaux, avec un casque sur les oreilles, mais dans l’eau, haha. Les locaux étaient intrigués, et je suis surpris qu’aucun d’eux n’ait voulu essayer. « Vacances familiale, restaurant et chilling ». Je me suis aussi baladé un peu en moto sur l’île, c’était agréable.
Malheureusement, mon temps sur l’île était court. J’ai rencontré un apnéiste-plongeur très sympa, et j’ai tenté d’organiser une session avec lui, mais avec le peu de temps, nos agendas ne se sont pas alignés. J’ai tout de même pris son contact, ce sera pour la prochaine fois !
Pendant ce séjour, je devais prendre une décision pour l’itinéraire du trajet retour. La solution la plus sage aurait sans doute été de passer par la Grèce, puis de prendre le ferry pour l’Italie, plus rapide. Mais je n’aime pas les allers-retours, je préfère les boucles ! Et puis la route autour d'Alexandroúpolis, non merci, pas deux fois. Finir une seconde fois en « merguez grillée » ne me tente pas. J’ai donc décidé de passer par l’Europe et d’aller chercher l’une des soi-disant plus belles routes d’Europe ! Vous verrez, bien que je n’aie pas traîné avec un retour « rapide », la suite du périple est riche en anecdotes amusantes. Le départ se fait le mercredi 14 au matin !









Ce que je sais, c’est que je n’ai strictement rien noté depuis le dimanche 4 août et que j’ai pris très peu de photos. Il m’est difficile de ne pas entrer dans l’analyse en vous racontant la suite du récit. Les premiers mots du premier paragraphe écrits, je suis déjà envahi par beaucoup d’émotions : de la nostalgie ? De l’appréhension pour la reprise qui s’annonce ? Des questions qui resteront sans réponse malgré de longues heures passées à conduire et à y réfléchir ?
Je suis passé dans le garage, au sous-sol, où dort la belle. Bien que l’instant ait été bref (je pensais avoir oublié de couper le contact), j’ai été immédiatement touché. Je lui ai parlé comme on le ferait pour un animal de compagnie. Allons-y ! Passons à ce que vous attendez. Je vais tâcher d’être le plus fidèle possible à l’esprit de l’aventure, qui a pris physiquement fin le vendredi 23 août en Normandie.
J’ai commencé à écrire le samedi 25 août à 22h. J’ai arrêté le lendemain et repris le 29 septembre de retour à la réunion, pour ensuite arrêter et recommencer plusieurs fois.
Samedi 3 août – Suite et contexte - Istanbul – Chez Necla et Mustafa (Famille) :
La veille, je suis arrivé en même temps que mon frère, Hugues, et sa future femme, Dilara. Nous avons été accueillis par les parents de Dilara (Necla et Mustafa), ainsi que Kürşat, le frère de Necla. Je crois que nous nous sommes naturellement liés d’amitié avec Kürşat. L’accueil que j’ai reçu était très chaleureux et touchant. Je suis arrivé à 21h, au lieu des 16h que j’avais annoncées avec beaucoup de confiance. Je dois admettre que je ne m’attendais pas à ce problème de stator. Je les ai tenus informés au fur et à mesure de l’avancée. Ils m’ont même confié que, par l’intermédiaire d’autres membres de leur famille, ils étaient prêts à venir me secourir à la sortie du ferry avec une camionnette ! Trop sympa !
Vous vous en doutez, je ne me suis pas fait prier pour aller prendre une douche salvatrice ! J’ai réuni mon linge sale et organisé l’espace qui m’a été attribué pour faire bonne impression et paraître bien ordonné et pas vilain. Avant de passer au dîner traditionnel qui nous attendait, les échanges étaient nourris, avec plein de questions sur mon voyage en Turquie. Vous connaissez la routine : je sors la carte papier, haha ! De nombreuses interrogations ont suivi sur la suite de l’aventure et la manière dont j’allais poursuivre mon voyage. J’ai précisé que, pour commencer, il faudrait que je m’équipe d’un multimètre et d’autres outils.
Dans la foulée, l’heure de départ (11h00) et le magasin où nous irons acheter tout cela le lendemain matin sont décidés. Les retrouvailles se poursuivent, et j’ai l’impression que mon récit occupe une place importante, ce qui me gêne un peu : c’est le moment de mon frère, pas le mien ! Je ne me souviens plus très bien, mais je crois que j’ai été le premier à aller me coucher. Le sommeil n’a pas tardé à m’emporter.
À noter que le reste de ma famille arrive le 5 août dans la nuit pour assister au mariage. Je dois les rejoindre le 6 au matin, ce qui me laisse une petite fenêtre avant l’arrivée de tout le monde pour poser un diagnostic définitif sur la moto. Moi qui espérais une arrivée paisible à Istanbul pour pouvoir profiter d’une semaine entière de visites… c’est raté, il faut croire !
Fin de journée.
Dimanche 4 août - Istanbul – Chez Necla et Mustafa (Famille) :
Réveil particulièrement matinal (~5h) avec l’appel à la prière du muezzin. Jusqu’à présent, cela n’avait jamais eu d’impact sur mon rythme de sommeil, mais là, je crois que le haut-parleur était juste en face de ma fenêtre, haha ! Je décide de somnoler une bonne heure de plus, mais impossible de retrouver un sommeil profond. J’ai presque envie de dire que ça tombe bien ! De toute façon, j’avais prévu de me réveiller pour écrire la suite du récit (que je vous ai déjà publié). J’y consacre chaque moment disponible jusqu’au 6 août au matin, tant je voulais terminer, sachant que les événements allaient s’accélérer. Je ne compte même plus les heures.
Je pensais être le seul réveillé de la maison, mais vers 9h, mon frère pousse la porte entrebâillée de ma chambre et me retrouve assis par terre, dos adossé au lit, en train d’écrire sur mon téléphone. Il avait visiblement la bougeotte ! Si j’avais pensé à lui proposer d’aller courir, mon récit aurait pris du retard (mais je n’y ai même pas pensé, haha). Le reste de notre "équipe de mission outillages" s’étant réveillé, nous décidons de partir et de revenir pour faire un brunch.
Bien qu'il y ait des transports en commun, la voiture s'avère bien plus pratique pour ce type de mission. Nous faisons deux magasins, sans succès pour trouver un multimètre. Finalement, nous nous dirigeons vers un grand magasin de bricolage bien connu en Allemagne : Bauhaus. J’y trouve tout ce que je cherchais. J’adore ce genre de magasin, même si j’y vais rarement. Je n’avais pas encore de souvenirs matériels de ce voyage (à part deux petites poteries), mais Mustafa a changé la donne en m’offrant le multimètre ! C’est un superbe souvenir et un compagnon de voyage en moto qui ne me quittera plus. Je plaisante déjà en pensant lui envoyer des photos : « Le multimètre en Normandie, le multimètre au Danemark, le multimètre en Islande », haha ! Je continue de vivre un accueil plein de générosité, c’est certain !
Les emplettes terminées, nous rentrons pour le brunch. Je vous laisse entrevoir l’esprit du repas à travers une photo. Sieste, écriture, puis je sors pour essayer mon nouveau multimètre ! Rapidement, les nouvelles semblent mauvaises. J’ouvre un groupe WhatsApp "Assistance – Turquie" avec les différents amis « sensei » de la mécanique et pour obtenir de l’aide et me permette de faire l’intermédiaire avec vous. WhatsApp me permet de gérer les échanges plus facilement que le forum, où je ne peux pas publier de photos, et avec mes données limitées, c’est plus pratique et c’est aussi plus facile à manier pour moi.
Je déclare officiellement le certificat de décès du système d’alternateur hors d’usage et commence à étudier les options (achat et livraison d’un alternateur ou simplement utiliser une batterie). La solution de la batterie me plaît bien : c’est du "low tech" et sans surprise, mais j’y perds une liberté importante, celle de m’arrêter où je veux pour bivouaquer. C’est alors que j’entre en contact avec Olivier de Vintage Bike Company, qui suit mon périple et étudie pour moi les solutions et les tarifs. Comme d’habitude, son aide est précieuse, et je me sens presque prêt à prendre une décision éclairée.
Avant de me décider, je voulais tout de même démonter les carters latéraux, mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. Je crois que tous les voisins savent maintenant qui je suis et ce que je fais, puisque j’ai entreposé la moto dans le jardin de la résidence, à l’abri, en attendant de décanter et de recevoir vos réponses. Je ne vous ai pas raconté, mais j’ai essayé de démonter le carter avec un voisin, avec qui je n’ai échangé que par signes et qui voulait m’aider, peut-être pour mettre la main dans le cambouis ? Adorable, mais sans succès.
Pourquoi ? Mes carters sont montés avec des têtes hexagonales, mais entre-temps, j’ai perdu l’embout hexagonal (interchangeable). C’est ainsi que j’ai demandé au voisin s’il avait une clé Allen, et il m’a rejoint. En termes d’outillage, c’était comme la petite clé fournie avec les meubles IKEA, haha. Sans levier ni bon appui, cela commençait à abîmer la tête des vis. C’est bien la seule chose que j’ai perdue pendant tout le voyage, et c’est dommage : je vais devoir retourner dans un magasin de bricolage. Bref, je n’ai pas pu aller plus loin aujourd’hui.
Retour en famille. Fin de journée.


Lundi 5 août - Istanbul – Mission démontage du carter latéral gauche avec Kürsat :
J’essaie de me reposer en me levant plus tard, mais sans grand succès. Je poursuis l’écriture du journal de bord. J’avais demandé à partir de quelle heure je pouvais faire un peu de bruit avec la moto, et je décide de refaire les mesures, qui me donnent plus ou moins les mêmes résultats. J’avance bien, et en début d’après-midi, Kürsat me rejoint. Je lui explique que j’aimerais emprunter deux clés Allen pour enfin voir ce qu’il en est définitivement. Nous descendons en voiture chez un petit garagiste, mais le patron est absent et seuls ses deux jeunes enfants (une dizaine d’années), très sympathiques et prêts à aider, sont là. Ils acceptent de me prêter deux clés, mais avant de partir, je réalise qu’il serait plus prudent de ramener la moto sur place, pour éviter que les enfants aient des ennuis si quelqu’un s’y opposait. Je propose l’idée, qui semble faire l’unanimité.
Je rends donc les clés, puis je retourne chercher la moto, à cinq minutes de là. Sans casque, ni veste, ni gants, une pensée pour CBX… Je dois avouer que c’est un vrai plaisir ! Je me cale devant la boutique, sur le goudron où le sol est plat, et je commence à démonter la moto. Peu après, le patron arrive en moto et interrompt la scène... Il me voit avec sa clé dans la main et, malheureusement, gronde ses deux jeunes. Kürsat intervient en turc et explique la situation. À noter que, Kürsat et moi ne communiquons qu’avec des gestes ou un traducteur, mais malgré la barrière de la langue, qu’est-ce qu’on rigole !
Le patron me regarde faire sans intervenir, ni aider. Je pense qu’en voyant ma détermination et mon assurance, il a fini par se dire qu’il pouvait m’assister. Il faut dire que la « 360 en pleine opération chirurgicale » a dû le charmer ! Pendant que Kürsat et le patron discutent, je retire les dernières vis et le cache et quelques onomatopées. Pas besoin d’être un expert pour comprendre, au vu des dégâts, que le système est « pété », haha. J’appelle AuréliaB20 pour décrire la situation et je prends la décision de tout démonter. Pour l’anecdote, notre échange ressemblait à : « Salut Pat, pas de temps à perdre, plus de data, du monde autour, tout est pété ! »
Pendant ce temps, je comprends que Kürsat connaît bien le patron, depuis qu’il est enfant, et apparemment, il a même connu son père. Tout le quartier semble se connaître, et j’ai l’impression que le patron se fait à son tour réprimander par Kürsat… Il semble que les enfants aient la confiance facile, et que quelques outils aient disparu auparavant. J’aime à penser que ces jeunes ont fait confiance sans discrimination, mais qu’ils ont eu une mauvaise expérience.
Revenons à nos vis et boulons. Le mécano finit par m’aider, et ça tombe bien car j’allais avoir besoin d’outils supplémentaires. Nous communiquons par signes pour indiquer les bacs, l’extracteur pour le rotor, etc., et nous avançons efficacement. Une fois tout démonté, il a la bonne idée de siphonner mon réservoir avec un tuyau, et, en deux minutes, le carter gauche est nettoyé avec un pinceau. Je plonge les pièces dans l’essence, et le tour est joué. En deux temps trois mouvements, je remonte tout.
Je propose au mécano un peu d’argent pour m’avoir prêté ses outils et assisté, mais il refuse et repart sur sa moto. Avant de partir, je lui dis que, dans ce cas, je donnerai de l’argent de poche aux enfants. Il accepte. J’ai donné tout le cash que j’avais dans mon portefeuille, partagé en deux. Les enfants étaient ravis, même si Kürsat semblait un peu surpris du montant, apparemment élevé.
Voilà, j’ai maintenant une idée précise de l’état de mon alternateur, hors service, et du rotor avec des vis abîmées. Les enfants sont riches pour la soirée, et l’injustice est réparée ! De retour à la maison avec Kürsat, je range la moto et décide de faire une pause.
Le soir, nous avons une "soirée raki" (eau-de-vie aromatisée à l’anis), accompagnée de nombreux mezzés. Au risque de décevoir certains, je ne suis pas difficile, mais l’anis, ce n’est pas trop mon truc. Heureusement, il y avait aussi du vin rouge — la Turquie en produit d’excellents — et je n’ai pas hésité longtemps ! Le dîner est très agréable, mais au bout d’un moment, la musique est montée très fort, rendant les conversations difficiles. C’est leur manière d’inviter les convives à se lever pour danser. Je commence à fatiguer vers 1h du matin, alors que la soirée touche plus ou moins à sa fin.
Je vous épargne les difficultés pour trouver un taxi.
Fin de journée.





Mardi 6 août – Istanbul – Réparation du stator ?
Réveil matinal, je termine de poster sur le forum et transfère toutes les photos à AuréliaB20. C’était à peu près mon programme jusqu’à 11h. Dans la nuit du 5 au 6, ma famille est arrivée et a loué un Airbnb non loin de l’endroit où je séjourne actuellement. Tout le monde se rejoint chez nous pour un brunch ou un petit déjeuner turc qui s’étire jusqu’en début d’après-midi. Vers 14h30, une sieste s’impose, surtout que nous avons une sortie prévue pour le soir. Avant de partir, j’ai échangé avec Kürsat sur les solutions possibles pour installer un système de batterie et sur le matériel dont j’aurais besoin. Ensuite, j’ai emménagé dans le Airbnb, et nous sommes allés dîner dehors puis nous balader le long du Bosphore.
Mercredi 7 août – Istanbul – Mariage :
Je vais écourter le récit de cette journée, car elle relève davantage de l’intime : le mariage. C’était une journée magnifique ! Beaucoup d’invités, une organisation impressionnante et un superbe cadre au bord de la mer. Mon frère et sa femme étaient magnifiques ! Le repas, les chansons, les danses… tout ce que j’aime ! Ce mariage a été l’occasion pour moi de revoir des membres de la famille (cousins) et des amis de mon frère que je n’avais pas vus depuis très longtemps et que j’apprécie. De beaux souvenirs. J’ai aussi testé mon nouvel appareil photo, mais sans résultats exceptionnels.

Jeudi 8 août – Istanbul – Visite culturelle :
Je dois admettre que la veille, je n’ai pas été un valeureux soldat à me coucher 7h du matin ! Je pensais pouvoir tenir plus longtemps pour l’after. Finalement ça ma donnée l’énergie pour une belle journée de visite culturelle. Je suis donc parti avec ma sœur et son copain pour explorer le palais de Topkapi (environ 4 heures de visite) et le Grand Bazar d’Istanbul. L’équipe s’est ensuite séparée, et j’en ai profité pour visiter la Mosquée Bleue (Sultanahmet Camii). Croyez-moi, j’ai bien vu le bâton du prophète Moïse et les empreintes du prophète Muhammad ! Après avoir questionné quelques locaux, il semble que ces reliques soient probablement fausses, mais je vous laisse en tirer vos propres conclusions. La journée est passée vite, et j’ai rejoint la famille pour le dîner, puis la soirée s’est doucement achevée.









Vendredi 9 août – Istanbul – Bateau – Restaurant – Shopping moto – Concert :
Avec l’un de mes frères, j’avais proposé de prendre les transports en commun sur le Bosphore, autrement dit, le bateau ! C’était super, mais avec 1h à l’aller, 1h au retour, et une pause déjeuner avec les parents, une bonne partie de la journée est passée... C’était même un peu la course pour ne pas rater les horaires de ferry. J’avais rendez-vous à 15h30 avec Kürsat pour acheter les derniers éléments manquants : la batterie, le chargeur, des clés Allen… Avec le trafic, tout prend énormément de temps, et encore une fois, c’était la course. J’avais préparé une surprise pour Kürsat pour le remercier du temps qu’il m’a consacré : je l’ai emmené, avec son fils et sa copine, à un concert de « Büyük Ev Ablukada », un groupe de rock alternatif assez connu. J’ai adoré qu’il puisse partager ce moment en famille, les musiciens jouaient bien, et il y a même eu un solo de saxophone génial ! Malheureusement, j’étais un peu limité pour comprendre les paroles. Pendant ce temps, le reste de ma famille se préparait à prendre le bus de nuit pour l’île de Bozcaada. À mon retour, je n’ai pas lutté contre le sommeil, qui m’a emporté immédiatement.


Samedi 10 août – Istanbul – Préparation de la moto :
Le frère de Mustafa possède un grand local pour son travail, juste à côté de là où je loge. Il m’a proposé d’y emmener la moto pour qu’elle soit à l’abri. J’accepte, bien que ça ne soit jamais évident d’accepter leur générosité, mais être constamment dans la rue peut être un peu bancal. Je vais aussi y recevoir de l’aide pour l’installation de la batterie. Plusieurs idées surgissent, comme fabriquer et souder un porte-bagages en retrait de la selle spécialement pour la batterie. Je préfère cependant la solution la plus simple : poser la batterie sur la selle et la sangler. J’essaie de ne frustrer personne en « imposant » ma vision des choses, haha ! On me fabrique un petit coussin pour la batterie, et on me trouve deux sangles, dont une à cliquet. Super, ça prend forme !
Je suis pressé par le temps : il me reste à démonter les deux carters latéraux et à trouver une solution pour refaire des joints en papier. Ce fut une vraie galère, mais finalement, j’ai obtenu un résultat impeccable pour 50 centimes par joint. J’ai fait plusieurs magasins et papeteries du coin, mais impossible de trouver des chemises cartonnées ou un papier suffisamment épais. C’est Mustafa et ses contacts qui ont eu l’idée d’aller dans un quartier spécialisé en automobile. Nous y avons emmené mon carter latéral, et ils ont pu refaire les joints sur mesure. Étonnamment, la crépine est propre…
J’ai été confronté à deux problèmes. D’abord, j’ai commencé à monter le rotor sans bloquer les pignons du côté droit, que j’avais déjà remontés. Heureusement, enclencher les vitesses et freiner a suffi, mais j’ai eu un moment d’angoisse en voyant tout s’entraîner (Appel à Tiger). Le deuxième problème était le serrage du rotor. L’expérience de Tiger et son mauvais serrage m’a servi de leçon ; je ne voulais pas reproduire cette erreur. La solution était de trouver une clé dynamométrique, mais ça s’est avéré compliqué. Je crois que c’est un outil rarement utilisé par les garagistes au quotidien… Après avoir écumé le quartier, le frère de Mustafa a fini par trouver un garagiste qui en possédait une.
Victoire ? Pas vraiment. Le garagiste refusait de nous prêter la clé ou même de la sortir de son atelier. Sauf que, comme un idiot, j’avais déjà commencé à mettre le rotor, et le serrage conique commençait à prendre. Impossible de le retirer à la main, et nous n’avions pas d’arrache-rotor sous la main… Situation frustrante ! Mais finalement, nous avons trouvé la solution : mettre la moto dans une camionnette, avec le boug à l’intérieur pour la tenir pendant le transport. Tadaa ! On l’a sortie, utilisé la clé dynamométrique, qui, pour être honnête, m’a semblé un peu, beaucoup douteuse, donc j’ai ajouté un léger serrage manuel par précaution (risqué, je sais…). Me voilà avec une moto prête à prendre la route dès le lendemain ! Mission accomplie ! Je retourne à l’atelier pour ranger et nettoyer mon bazar. Je suis épuisé !
De retour à la maison, je préfère préparer la moto en avance en fixant les deux sacoches latérales et en installant la batterie pour gagner du temps le lendemain matin. Dîner en famille, et fin de journée.







Dimanche 11 août – Direction Bozcaada. 400 km, 6-7 heures minimum, sans compter le ferry
Je me réveille stressé et anxieux. La semaine passée au même endroit m'a un peu engourdi l’esprit, je crois bien. Il s’agit aussi de retrouver confiance en ma moto : va-t-elle me lâcher ? Quelle sera son autonomie réelle ? Pendant que je range et organise mes dernières affaires, la famille s’affaire à me préparer un brunch, adorable. J’ai du mal à cacher mon anxiété, c’est étonnant comme sensation… J’ai aussi accumulé de la fatigue. Le tout se voit sur mon visage. On me propose de partir le lendemain matin, mais bien que cette offre soit chaleureuse, il en est hors de question ! Je ne veux pas perdre de temps sur le trajet retour (je commence à avoir l’impression d’être gourmand et que le sort va me jouer un tour), et surtout, je veux rejoindre le reste de la famille pour « vacancer ».
Il me fallait décider de mon itinéraire. En arrivant en Turquie, j’avais longé une partie de la mer de Marmara, une route magnifique mais très isolée, avec des chemins de terre par endroits, en plus d’être particulièrement longue. La deuxième option était l’autoroute, pas tellement plus accueillante : des stations tous les 50-80 km, une chaleur écrasante, un trafic dense et parfois très rapide… J’ai choisi la deuxième option, mais je n’ai pas vraiment réussi à déterminer si c’était la meilleure en cas de panne. Finalement, je ne pense pas, car on se retrouve parfois au milieu de nulle part sur l’autoroute. Je ne suis pas certain que j’aurais pu demander de l’aide aussi facilement que précédemment, et encore moins en toute sécurité. Heureusement, mon fidèle destrier semble fonctionner à merveille. Je ne fais pas le malin en sortant d’Istanbul, m’arrêtant fréquemment dans les stations (j’ai appris l’importance de rester hydraté) et vérifiant régulièrement ma grosse batterie avec mon multimètre. Petit à petit, je commence à reprendre confiance, et je sens que mon corps et mon esprit se relâchent !
Je traverse des moments de concentration intense et d’autres de grande joie, de liberté et d’excitation. Très fort, sur un nuage, puissant ! Malheureusement, aucune photo : j’avais pour objectif d’arriver le plus vite possible pour gérer tout imprévu éventuel. J’avais plusieurs options pour traverser le détroit des Dardanelles (célèbre pour la bataille de Gallipoli). J’ai choisi de payer plus cher pour gagner du temps en prenant le pont « 1915 Çanakkale Köprüsü Gişeleri », peu emprunté à cette heure. La route avant et après le pont n’est pas très intéressante, et je commence à vraiment ressentir la chaleur, alors je continue sans m’attarder.
J’arrive finalement au ferry vers 17h. Coup de chance : les rotations ont pris du retard. Normalement, j’aurais raté le ferry et attendu une heure, mais finalement, en 20-30 minutes, j’étais embarqué. À mon arrivée, ma famille et mes cousins germains m’accueillent. Pas le temps de défaire mon paquetage, nous partons directement pour la plage ! La famille monte dans un minibus (transport en commun) que je suis attentivement… jusqu’au moment où je décide de faire le « coq », comme on dit en créole. Je les double par la gauche, mais rapidement, je retourne derrière eux — eh oui, je ne connais pas le chemin, malin, hein ?
Comme d’habitude, je laisse toutes mes affaires sur la moto, mes bottes près de la roue, mais cette fois, j’ai emporté mon pantalon et ma veste. Moment familial et baignade. Je commence à avoir vraiment faim ! Mis à part quelques glaces Magnum sur la route, je n’ai rien mangé . Je me mets en quête d’une gaufre au Nutella, mais c’est introuvable ; je finirai par prendre des frites maison et le thé le plus cher du voyage (une arnaque consentie et partiellement regrettée, haha). Retour en famille, puis départ pour le logement.
En revenant, je remarque deux policiers autour de la moto. Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais ils partent quand j’arrive. Je crois être rentré en short de bain, veste de moto et savates, déléguant le reste à mes parents, haha. Me voilà enfin à Bozcaada, en famille, et c’est super ! Je vous passe le moment cocasse où je me retrouve sur un chemin piétonnier, au milieu des tables de restaurant avec ma moto, disant aux différents restaurateurs, sans m’arrêter, « mistake, mistake » haha ! Je plains les piétons, mais faire demi-tour aurait été encore plus rocambolesque. Tant bien que mal, après m’être trompé et être passé devant le logement, et après une visio avec mon grand frère, ça y est, je suis arrivé ! Je décharge les vieux os de ma compagne et profite de la soirée en famille.



Du lundi 12 au mercredi 14 août – Bozcaada
Pour cette partie, assez intime et familiale, je vais essayer de vous faire un petit résumé. J’étais très heureux de retrouver ma famille, ainsi que mes cousins germains que je vois rarement, surtout depuis que je vis à La Réunion. Cela permet de se mettre à jour sur les parcours professionnels, passionnels, et sentimentaux de chacun, et c’est super ! Nous avons visité l’île, avec notamment sa forteresse, fait des pique-niques au coucher du soleil, une journée en bateau avec baignade, des repas en famille… Les mariés nous gâtent !
Dans les moments amusants, mon cousin et sa compagne (ingénieure du son) avaient apporté des hydrophones très performants. C’était drôle : imaginez des chercheurs de métaux, avec un casque sur les oreilles, mais dans l’eau, haha. Les locaux étaient intrigués, et je suis surpris qu’aucun d’eux n’ait voulu essayer. « Vacances familiale, restaurant et chilling ». Je me suis aussi baladé un peu en moto sur l’île, c’était agréable.
Malheureusement, mon temps sur l’île était court. J’ai rencontré un apnéiste-plongeur très sympa, et j’ai tenté d’organiser une session avec lui, mais avec le peu de temps, nos agendas ne se sont pas alignés. J’ai tout de même pris son contact, ce sera pour la prochaine fois !
Pendant ce séjour, je devais prendre une décision pour l’itinéraire du trajet retour. La solution la plus sage aurait sans doute été de passer par la Grèce, puis de prendre le ferry pour l’Italie, plus rapide. Mais je n’aime pas les allers-retours, je préfère les boucles ! Et puis la route autour d'Alexandroúpolis, non merci, pas deux fois. Finir une seconde fois en « merguez grillée » ne me tente pas. J’ai donc décidé de passer par l’Europe et d’aller chercher l’une des soi-disant plus belles routes d’Europe ! Vous verrez, bien que je n’aie pas traîné avec un retour « rapide », la suite du périple est riche en anecdotes amusantes. Le départ se fait le mercredi 14 au matin !









- Leenane
- Messages : 3388
- Enregistré le : 29 Mai 2015, 20:26
- LOCALISATION : Bretagne sud
Re: En route pour la Turquie

Tu nous ravis d’anecdotes et de photos somptueuses .... Vivement la suite. Grand merci à toi pour ce partage enchanteur


- Aurelia B20
- Messages : 12826
- Enregistré le : 27 Mai 2015, 07:52
- LOCALISATION : Lyon
Re: En route pour la Turquie
Aaaahhh, enfin, j'ai craint un moment qu'on n'ait jamais la suite de ton périple !
Comme d'habitude, c'est un vrai plaisir de te lire et d'admirer tes photos, ce que tu as fait là n'est pas banal et passionnant, je suis admiratif
Vivement la suite



Comme d'habitude, c'est un vrai plaisir de te lire et d'admirer tes photos, ce que tu as fait là n'est pas banal et passionnant, je suis admiratif

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Patrick
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- cbx
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- Enregistré le : 02 Juin 2015, 19:47
Re: En route pour la Turquie
" Sans casque, ni veste, ni gants, une pensée pour CBX… "
Ma façon préférée de rouler le nez au vent, même si ça m'aura parfois coûté quelques cm² de peau.
Beau road trip
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- SPEEDYJLO
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- Enregistré le : 13 Mai 2020, 12:56
- LOCALISATION : Manche Normandie Saint-Lô
Re: En route pour la Turquie
Ah oui enfin tu reprends l'écriture !
Bon maintenant il te faut finir le récit de tes péripéties et annoncer les prochaines au Forum (4POTS et moi sommes partants !)
Je t'embrasse

Bon maintenant il te faut finir le récit de tes péripéties et annoncer les prochaines au Forum (4POTS et moi sommes partants !)

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- Mathieu Viollet
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