CB250G
Posté : 26 Juin 2019, 09:47
Bonjour à tous,
Voici donc mon premier post de "rénovation", sur ma CB250G.
DISCLAIMER : Mes excuses pour la tartine, j'ai du mal à aller droit au but
1. Achat et premier diagnostique
Pour la petite histoire, j'ai donc acheté cette moto à un Parisien qui l'avait lui même achetée pour s'initier à la mécanique, et la chevaucher lors d'un tour d'Europe. Maintenant revenu à la capital, il avait démarré un nouveau projet sur une BMW R90 de mémoire... et la vieille CB était donc au rebut depuis un petit bout de temps. Il s'était donc décidé à s'en séparer, aidé j'imagine par le prix du stockage au m2 sur Paris
A l'époque, le kick descends et remonte correctement mais n'a visiblement plus de préhension sur le moteur, et le bouton de démarreur est cassé. Cependant, la moto démarre encore en poussette, après avoir actionné un petit bouton caché sous le siège qui remplace alors le neiman. Ça sent la bricole à plus savoir en respirer mais ça semble fonctionner... et c'est donc comme cela qu'elle effectue le trajet de son garage jusqu'au camion de location affrété pour l'occasion.
En pose ici avec mon père

Une fois revenu en terre Picarde (mon fief de l'époque), j'essaie désespérément de reproduire la technique, et pousse à en perdre haleine pendant des kilomètres. C'est alors que sur cette route perdue choisie pour l'occasion, un homme qui passait par là s'arrête et me demande ce qui ne fonctionne pas. Bien incapable de lui répondre, j'explique tout de même les symptômes... Alignement des planètes, il se trouve que l'homme n'est autre qu'un ancien propriétaire de concession motos, et qu'en hobby, il fabrique lui-même quelques motos dans son garage : vision d'oasis dans mon désert picard. Face à tant d'acharnement stérile, l'homme s'est pris de compassion et me propose donc de ramener mon tas de ferrai.. enfin ma moto jusqu'à son garage pour qu'il y jette un oeil.
Nous nous retrouvons donc quelque jours plus tard dans son fameux garage, et après quelques temps à m'émerveiller devant sa collection de motos et sa Jaguar, nous commençons le travail de diagnostique. Nous réussissons à actionner le démarreur en branchant en direct une batterie externe, mais avons bien de mal à réussir à la démarrer. Lorsque nous réussissons enfin, nous remarquons que la moto ne tourne que sur un cylindre. Nous vérifions qu'il n'y ait pas de masses, puis l'état des bougies, les bobines, l'allumage, les carburateurs... J'apprends déjà énormément puisque je n'avais jamais mis les mains dans un moteur jusque là. Bref, en démontant les carburateurs, nous remarquons que le boisseau côté gauche semble grippé. Nous y voyons là la raison suffisante, sirotons une bière bien fraiche et après mille remerciements, finissons par nous quitter bons amis.
2. 4 ans plus tard
Quelques jours plus tard, un autre alignement de planète fait que je lâche mon job, remonte sur Lille et m'associe avec un ami pour développer une boite. L'activité est prospère et je n'ai malheureusement plus de temps pour mettre à bien ces nouvelles connaissances et vérifier que le diagnostique évoqué est bien l'unique source de mon malheur. La moto reste donc dans son jus pendant environ 4ans, jusqu'à ce que le cours des choses me donne à nouveau le loisir de mettre mes mains sur autre chose qu'un clavier d'ordinateur.
Depuis, motivé mais ne sachant pas vraiment par où commencer, je me suis d'abord concocté un vrai petit atelier : plateforme élévatrice, jeu de clefs, touret à meuler, dremel, disqueuse, cuve à ultrason, compresseur et compagnie... 10 ans que je rêve devant quarante mille tutos youtube, bref, je craque : je claque un max de pognon mais j'avance pas une cacahuète.
Du coup, pour faire plus vrai mécano, je me lance et me décide à tout démonter : c'est bien agréable, et en plus c'est facile !






Une fois qu'il ne reste plus rien à décortiquer, j'inaugure ma cuve à ultrasons avec les carburateurs. Le résultat est plutôt probant, et j'attends désormais un boisseau d'occasion ainsi qu'un kit de rénovation commandés il y a quelques jours pour officiellement terminer quelque chose !
Avant

Après

Deuxième chantier, je m'attaque à résoudre ce problème de kick, ce qui me donne une excellente raison de démonter le moteur et de rentrer enfin dans le vrai : Vidange, démontage des carters latéraux, filtres à huile (bien galère sans l'outil magique), embrayage... J'arrive enfin à dissocier le bas moteur du reste et me rends tout de suite compte de ce qui ne fonctionne pas : toutes les pièces sont en vrac au fond du moteur...



Malheureusement, sur ma documentation d'atelier, le kick représenté n'est pas le même... Après un effort intellectuel sans précédent, j'arrive à tout de même à comprendre comment les pièces fonctionnent, et remet le mécanisme en place :

Maintenant, je peux penser au remontage du bas moteur. Pour cela, je commence par nettoyer le visserie avec mon nouveau joujou le touret :

Et je remonte tout... Puis je redémonte tout car je m'aperçois qu'il y a un élément qui ne trouve sa place nulle part et dont je ne sais pas à quoi il sert... C'est cette petite bille en métal :

Je n'ai pas encore réussi à comprendre à quoi elle sert, ni où elle se met. Elle était dans le fond du moteur avec le reste du mécanisme de kick. Après avoir parcouru le forum et tenté de naviguer sur les internets, il m'a semblé comprendre qu'il s'agissait de la bille de clavetage ? Seulement je ne sais pas ce que c'est ni où ça se trouve !
(Je vous avez bien dit que j'étais vraiment novice !)
Pouvez-vous m'éclairer à ce sujet (et accessoirement me dire si je ne fais pas d'énormités jusque là^^)

En attendant, je continue de faire joujou avec mes nouveaux outils
Note : Merci à mon ami motard / picard Johann qui m'a accompagné durant toutes ces aventures et que l'on peut voir en photo en train de m'aider à démonter.
Voici donc mon premier post de "rénovation", sur ma CB250G.


1. Achat et premier diagnostique
Pour la petite histoire, j'ai donc acheté cette moto à un Parisien qui l'avait lui même achetée pour s'initier à la mécanique, et la chevaucher lors d'un tour d'Europe. Maintenant revenu à la capital, il avait démarré un nouveau projet sur une BMW R90 de mémoire... et la vieille CB était donc au rebut depuis un petit bout de temps. Il s'était donc décidé à s'en séparer, aidé j'imagine par le prix du stockage au m2 sur Paris

A l'époque, le kick descends et remonte correctement mais n'a visiblement plus de préhension sur le moteur, et le bouton de démarreur est cassé. Cependant, la moto démarre encore en poussette, après avoir actionné un petit bouton caché sous le siège qui remplace alors le neiman. Ça sent la bricole à plus savoir en respirer mais ça semble fonctionner... et c'est donc comme cela qu'elle effectue le trajet de son garage jusqu'au camion de location affrété pour l'occasion.
En pose ici avec mon père

Une fois revenu en terre Picarde (mon fief de l'époque), j'essaie désespérément de reproduire la technique, et pousse à en perdre haleine pendant des kilomètres. C'est alors que sur cette route perdue choisie pour l'occasion, un homme qui passait par là s'arrête et me demande ce qui ne fonctionne pas. Bien incapable de lui répondre, j'explique tout de même les symptômes... Alignement des planètes, il se trouve que l'homme n'est autre qu'un ancien propriétaire de concession motos, et qu'en hobby, il fabrique lui-même quelques motos dans son garage : vision d'oasis dans mon désert picard. Face à tant d'acharnement stérile, l'homme s'est pris de compassion et me propose donc de ramener mon tas de ferrai.. enfin ma moto jusqu'à son garage pour qu'il y jette un oeil.
Nous nous retrouvons donc quelque jours plus tard dans son fameux garage, et après quelques temps à m'émerveiller devant sa collection de motos et sa Jaguar, nous commençons le travail de diagnostique. Nous réussissons à actionner le démarreur en branchant en direct une batterie externe, mais avons bien de mal à réussir à la démarrer. Lorsque nous réussissons enfin, nous remarquons que la moto ne tourne que sur un cylindre. Nous vérifions qu'il n'y ait pas de masses, puis l'état des bougies, les bobines, l'allumage, les carburateurs... J'apprends déjà énormément puisque je n'avais jamais mis les mains dans un moteur jusque là. Bref, en démontant les carburateurs, nous remarquons que le boisseau côté gauche semble grippé. Nous y voyons là la raison suffisante, sirotons une bière bien fraiche et après mille remerciements, finissons par nous quitter bons amis.
2. 4 ans plus tard
Quelques jours plus tard, un autre alignement de planète fait que je lâche mon job, remonte sur Lille et m'associe avec un ami pour développer une boite. L'activité est prospère et je n'ai malheureusement plus de temps pour mettre à bien ces nouvelles connaissances et vérifier que le diagnostique évoqué est bien l'unique source de mon malheur. La moto reste donc dans son jus pendant environ 4ans, jusqu'à ce que le cours des choses me donne à nouveau le loisir de mettre mes mains sur autre chose qu'un clavier d'ordinateur.
Depuis, motivé mais ne sachant pas vraiment par où commencer, je me suis d'abord concocté un vrai petit atelier : plateforme élévatrice, jeu de clefs, touret à meuler, dremel, disqueuse, cuve à ultrason, compresseur et compagnie... 10 ans que je rêve devant quarante mille tutos youtube, bref, je craque : je claque un max de pognon mais j'avance pas une cacahuète.
Du coup, pour faire plus vrai mécano, je me lance et me décide à tout démonter : c'est bien agréable, et en plus c'est facile !






Une fois qu'il ne reste plus rien à décortiquer, j'inaugure ma cuve à ultrasons avec les carburateurs. Le résultat est plutôt probant, et j'attends désormais un boisseau d'occasion ainsi qu'un kit de rénovation commandés il y a quelques jours pour officiellement terminer quelque chose !
Avant

Après

Deuxième chantier, je m'attaque à résoudre ce problème de kick, ce qui me donne une excellente raison de démonter le moteur et de rentrer enfin dans le vrai : Vidange, démontage des carters latéraux, filtres à huile (bien galère sans l'outil magique), embrayage... J'arrive enfin à dissocier le bas moteur du reste et me rends tout de suite compte de ce qui ne fonctionne pas : toutes les pièces sont en vrac au fond du moteur...



Malheureusement, sur ma documentation d'atelier, le kick représenté n'est pas le même... Après un effort intellectuel sans précédent, j'arrive à tout de même à comprendre comment les pièces fonctionnent, et remet le mécanisme en place :

Maintenant, je peux penser au remontage du bas moteur. Pour cela, je commence par nettoyer le visserie avec mon nouveau joujou le touret :

Et je remonte tout... Puis je redémonte tout car je m'aperçois qu'il y a un élément qui ne trouve sa place nulle part et dont je ne sais pas à quoi il sert... C'est cette petite bille en métal :

Je n'ai pas encore réussi à comprendre à quoi elle sert, ni où elle se met. Elle était dans le fond du moteur avec le reste du mécanisme de kick. Après avoir parcouru le forum et tenté de naviguer sur les internets, il m'a semblé comprendre qu'il s'agissait de la bille de clavetage ? Seulement je ne sais pas ce que c'est ni où ça se trouve !





En attendant, je continue de faire joujou avec mes nouveaux outils

Note : Merci à mon ami motard / picard Johann qui m'a accompagné durant toutes ces aventures et que l'on peut voir en photo en train de m'aider à démonter.