Dans les années 70-75, j’étais alors encore jeune (si, si) et je voyais régulièrement de belles motos, car mon frère âgé de 5 ans de plus que moi, avait plein de potes motards.
C’est là que je suis tombé amoureux de la 750 Four, spécialement la version rouge. Les années ont passés, et j’avais dans l’idée « un jour » de m’offrir cette moto.
La vie mais surtout mes finances, ont retardé ce moment.
Je regardais de temps à autre les annonces et les vitrines des magasins, les spécialistes du dépôt-vente, et régulièrement il y avait des 750 Four. Mais ce n’était qu’un rêve, car j’avais d’autres priorités à ce moment là.
Le temps a passé et lors de l’arrivée en force des différents sites sur internet, notamment Leboncoin, je me suis mis à suivre de plus près l’offre et la demande. J’ai alors constaté que les 750 Four n’étaient pas rares, mais que les prix étaient élevés.
On trouvait, et on trouve encore, des motos prêtes à rouler, mais très (trop) chères. On trouve également des motos moins chères (au moins sur le papier) qui une fois reconditionnées/restaurées coûtent elles aussi un rein.
Mes recherches étaient donc juste pour le plaisir de rêver un peu, mais je savais au fond de moi que je n’investirai pas les sommes demandées.
Il y a 3-4 ans je parlais avec un copain qui venait d’acheter une 750 Four « coursifiée » et il me disait que de belles 750 Four à des prix raisonnables c’était rare, mais que ça existait. Le plus difficile étant d’être assez rapide lors de la parution de l’annonce car elles ne restaient pas longtemps en vente.
J’ai donc suivi de plus près les annonces, écris, téléphoné, mais je n’ai pas trouvé la moto souhaitée.
En mai 2018 ce copain me signale une 750 Four K2 rouge à Toulon, en dépôt-vente (uniquement de voiture collection) chez un type qu’il connaît. Il me propose aussi tôt d’aller la voir car il habite tout à côté, et il emmène avec lui Guy Coulon (certains connaissent) pour expertiser la bête.
Il en ressort qu’elle est bien belle, une bonne base, pas grand travaux à faire, rien de rédhibitoire. Seule chose inquiétante, une petite fuite haut moteur, mais Guy est persuadé que ce n’est rien. En fait rien n’est grave pour Guy, capable de sortir le moteur du cadre à 8 heures du matin, changement chemises pistons plus 2-3 bricoles au passage et tests sur la route à 17 heures !
Démarrent de longues négociations, échanges et discussions car le propriétaire n’est pas pressé, n’a pas besoin d’argent et ne veut pas baisser le prix. Seulement voilà, il y a 2 éléments qui vont jouer contre lui :
- Lors de l’expertise, Guy a donné son verdict et signalé tous les points faibles, ce qui fait que le type du dépôt vente était « tiède » au téléphone avec les éventuels acheteurs, cherchant une machine « neuve ».
- Le second point est que le propriétaire avait mis cette machine en dépôt vente afin de pouvoir acquérir une autre machine, et du coup se retrouvait dans l’impossibilité de reprendre la 750 Four, faute de place.
L’été est passé avec fermeture en août du dépôt-vente. L’annonce est réapparue en septembre avec un tarif à la baisse, mais pas encore au niveau de ma proposition. Quand est arrivé septembre et que la moto prenait de la place au dépôt-vente, le propriétaire a été prié de récupérer sa moto, ou de la vendre au seul acheteur potentiel connu, moi

Pas question qu’il a dit, et puis il a cédé mi-octobre.
Depuis la belle a bénéficié d’une visite médicale complète chez l docteur Guy lui-même. Cela a pris du temps car ce monsieur est très, très occupé. Elle est remontée dans la camionnette d’un copain le 14 juillet.
Je vous mettrai la liste de tout ce qui a été réalisé plus tard, car je ne sais pas exactement ce que Guy a fait.
Me reste à trouver pourquoi les clignotants ont un fonctionnement anarchique, à retrouver un commodo gauche d’origine, et à m’assurer que le bruit de ferraille du frein avant est « normal », sachant que les étriers/pistons/plaquettes ont été refaits.


