P50 gentille rénovation

[Thierry84]

P...tain ! Ça fait rêver ces photos !
Moi aussi je veux une microbilleuse !
J'ai passé l'après-midi à me faire ch..r avec une brosse à dents et de la vieille essence qui pue !

[Jules]

Franchement Thierry c'est jubilatoire ce procédé. Moi aussi j'ai tellement passé de temps avec mes brosses à dents et des produits super agressifs. Là ça change tout
C'est en grande partie grâce au post de Patrick qui concerne la restauration de son Dax que je m'y suis collé et ai fabriqué mon installation. C'est le pieds.

[Aurelia B20]

Je ne sais pas comment je ferais sans ma cabine de sablage/microbillage, c'est un gain de temps et de qualité de décapage incroyable ...

Le seul hic, c'est qu'il faut un compresseur d'air relativement puissant, tu utilises quoi comme compresseur ?

[Jules]

J'utilise un compresseur de 100 L. C'est insuffisant lorsque j'ai beaucoup de pièces à passer ou des pièces un peu grosses...Il ne s'arrête plus de tourner et je suis obligé de le ménager un peu. Ceci étant à mon niveau cela me suffit.
J'ai fabriqué un cyclone au niveau de l'aspiration pour récupérer le maximum de poussière et préserver mon aspirateur.

[Mathieu Viollet]

Hello
Mon compresseur à moteur et tête de compresseur maison résiste très bien pour le sablage, mais moteur 3cv 220V et tête de compresseur qui débite un assez bon volume. ce n'est pas tant le volume de la cuve qui compte mais le débit et la puissance moteur.

Vivement que je récupère ma cabine, qui est encore chez mes parents...

[Aurelia B20]

ce n'est pas tant le volume de la cuve qui compte mais le débit et la puissance moteur.

+ 1, volume d'air restitué en L/mn à 8 bars

Pour le moteur, un 3CV en 220V est le minimum si on a pas mal de pièces à traiter, surtout de grande taille.

[Jules]

On bricole un peu,
J'ai sorti le volant assez facilement. Je pensais y trouver un système mécanique de régulation comme sur d'autres modèles mais non, ici il n'y a rien.


Dessous, l'ensemble semble flambant neuf. Même pas poussiéreux.
J'y reviendrai plus tard pour tout tester et caler le réglage


Nous voilà dans le coeur. Ouvrir a été très compliqué. Trois vis n'ont pas voulu venir correctement. J'utilise une clé à choc réglée au minimum et sur laquelle un ensemble de douille me permettent au final d'utiliser l' embout vis adapté.
En général mon truc marche super bien mais là c'est une grosse galère. J'ai été obligé de finir les vis sur la tranche au pointeau et au marteau. Bref nous y somme et là je commence à paniquer
Déjà il y a des chaines partout ! Le pignon du haut qui doit être "l'entrainé terminal" semble en fonte et est recouvert de copeaux de rouille .


Une dent de ce pignon est cassée


On voit mieux ici. Depuis j'en ai trouvé une sur le Bon Coin


Ici la cloche d'embrayage centrifuge




Et bien cachée derrière la fameuse vis dont Mathieu m'a parlé. Je sais par avance que ça va être compliqué


La vis un peu spéciale et sa rondelle de sécurité qui maintient le bloc embrayage. Elle était serrée à mon avis beaucoup trop fort. Un enfer à dévisser.


Le fond de la cloche avec ses trois billes


Et le bloc d'embrayage lui-même avec sur le dessus au centre la rondelle de friction devenue introuvable. Il m'a fallu un temps fou pour comprendre que c'était elle car elle est toujours présentée en photo dans l'autre sens. On ne voit jamais l'usinage destiné à recevoir les billes.


Progressivement je sorts tous les engrenages et les chaines en prenant le maximum de photos pour ne rien oublier au remontage.
Ici il faut enlever ce tout petit circlip pour désassembler le mécanisme qui permet de passer la boite en mode "point mort". Malheureusement il est tellement petit que je me suis loupé en le sortant et l'ai tordu


Presque tout sorti. J'ai une belle mélasse au fond


Sauf le tendeur de chaine qui est monté avec un rivet. Il restera en place, là je renonce à démonter parce que le rivet ne se trouve plus.
On voit en haut de cette photo la base de la "gouttière" qui achemine l'huile dans le haut moteur. Cette pièce est simplement clipsée dans l'alu

[Tonton]

C'est bien tu avance en observant !

[Aurelia B20]

Super, je n'ai jamais ouvert de moteur de P50, mais grâce à tes photos c'est comme si on y était

Pour les vis difficiles à débloquer, tu aurais du nous demander avant car la clé à choc (pneumatique ?) ne va pas sur ces vis, il faut impérativement un tournevis à frapper avec un embout Phillips (ou mieux JIS) n° 2 ou 3. Tu le sauras pour les autres.
Plus d'infos sur le JIS : http://www.cb500four.com/fofo_cb500four/viewtopic.php?f=24&t=624.

L'écrou à créneaux qui maintient l'embrayage est effectivement serré assez fort, c'est normal. Il faut la douille spéciale qui va bien et l'outil pour bloquer l'embrayage, ça vient facilement avec ça !

Curieux cette dent cassée sur la couronne de transmission, sinon ce moteur a l'air plutôt en bon état, sale mais ça c'est normal !

[Mathieu Viollet]

je dirais que c'est presque normal sur ces moteurs première génération, aucun souci sur les suivants avec tous les pignons en alu.

+1 pour le tournevis à frapper, la clé à choc est trop brutale et ça rippe trop vite sur une tête cruciforme. je t'avais averti pour la vis peu accessible j'ai toujours réussi à me débrouiller avec un porte embouts et une rallonge en 1/4'.

côté volant c'est toujours assez propre, le couvercle alu est très étanche, ce qui joue en faveur de la bonne conservation du joint spi de vilo, et aide à maintenir des conditions de fonctionnement optimales pour le rupteur.

pour le mécanisme de bridage d'avance, il n'existe de mémoire que sur les Hollandais bridés à 25km/h. ceux-ci ont des roues plus grandes (19' comme les P50) mais aussi une pignonnerie interne différente, pas de chaine de transmission mais seulement des pignons.

je n'ai jamais touché le tendeur de chaine de distri non plus, un peu peur que la fonderie alu prenne trop de jeu pour riveter correctement à neuf.