Moto, auto et bateau... des histoire d'o ou d'eau.
Posté : 13 Nov 2015, 08:40
Un jour de 2008... Je me souvenais vaguement d’un collègue à la clinique où je travaille qui vendait un bateau mais sans plus.
Contact fut pris avec Félix, mon collègue. Il me dit qu’il avait toujours son bateau, qu’il était en cale sèche à Givet mais qu’il ne l’avait plus vu depuis…4 ans.
Ah ? Je ne savais pas à quoi m’attendre en allant le voir seul, d’abord… Il avait l’air en piteux étant sur sa quille, de travers, sale et rempli de crasses collantes sur la coque et la structure. En « cale sèche »,resté en l’état à ciel ouvert des années oui, la coque était remplie d’eau et de tout ce qu’on peut imaginer comme feuilles mortes en décomposition, j’en passe et des meilleures.


En y regardant de plus près cependant, les boiseries avaient l’air en bon état et la coque en GRP, mis à part un trou à la proue, était en bon état également. Le moteur, un Mercedes OM 636, heureusement avait été vidé de son eau et n’avait apparemment pas souffert du gel. Le reste du rafiot demandait un rafraîchissement complet et en règle.

Il me fallait trouver une remorque pour le ramener à la maison, ce qui fut fait grâce à Internet ; une très laide 3 essieux Riba à refaire totalement mais ce sera pour les années futures ! Quelques semaines plus tard, le bateau arrivait à la maison devant le garage… Une remorque de 9m avec le rafiot dessus je ne vous dit pas l’encombrement… impossible à rentrer malgré une porte de 2,80m de haut… L’hiver approchant à grands pas, il fallait pourtant le rentrer. J’ai donc entrepris de démonter la structure supérieure et nous l’avons rentrer non sans mal avec cette remorque.
Pendant l’hiver je me suis un peu beaucoup surestimé et je croyais que j’allais avancer…Que nenni, un boulot de dingue et les soirées trop courtes m’ont littéralement bloqué dans mes projets. Ce que je faisais c’était du bricolage et mon garage non chauffé ne m’y appelait pas avec gaîté de cœur… Ce serait pour le printemps…
Au printemps même signe de lassitude et toujours ce boulot, je devais me faire aider…et c’est mon amiral d’ami Jean-Marie qui m’a sauvé et boosté pour avancer sur le bateau. Nous avons mis le rafiot chez lui et, étant sur place il pouvait travailler dessus à son rythme, de mon côté, enchanté par ce coup de pouce, j’allais le retrouver pour mettre la main à la pâte.
Le bateau : Parkstone Bay Cruiser type « King Fisher » 21 ft (6,40m)
Fabriqué par Frederik Mitchell & Sons LTD à Poole Dorset (Angleterre)
Coque N°138 Bateau N°384 de 1976 (conception du modèle 1964)
Coque en GRP pas d’osmose contrairement au polyester.
Structure complète en Acajou plancher compris. Deux couchettes, un cabinet de toilette, un espace cuisinette. Pont
arrière deux banquettes & capot moteur servant de table.
Moteur Mercedes OM636 diesel 42cv vitesse de croisière 6 nœuds. conso 1.55L/h. à 1500trs
Réservoirs : Fuel 65L, Eau 100L.
Le travail de restauration en quelques mots et photos de très nombreuses heures (2 ans 1/2) avec quelques jurons à la clé vite oubliés à l’apéro !
La structure a été complètement démontée, poncée sur les 2 faces et réparée, collée avant le réassemblage. Pose de nouveaux plexy et nouveaux joints. Emploi de nouvelles vis en laiton et inox. Le plus ardu a été de retirer les broches de bois enchâssées et collées pour camoufler les vis. Nous ne les avons pas comptées et nous avons acheté les vis au kilo (pour vous dire qu’il y en avait un paquet)




Ponçage complet de la coque, réparation du trou dans la proue, réparation et vernissage- peinture complète, y compris gouvernail, listons et protections bois. Le choix s’est porté sur un bleu profond pour nous rappeler un peu les Caraïbes tout de même ! La structure supérieure extérieure en bois d’acajou n’étant pas impeccable, elle a été peinte en blanc et l’intérieur récupéré au naturel a reçu de multiples couches de vernis.



Démontage de toute l’instrumentation électrique, fiabilisation, sécurisation et remontage toujours de cet incroyable
scoubidou bidou wah ! Ces anglais, ils ne font rien comme les autres et tous les fils électriques courent à gauche !
Nettoyage en profondeur de la coque intérieure imbibée d’huile, de fuel et d’autres joyeusetés… (découverte de 2687 pièces de monnaie en or d’un galion espagnol coulé en 1673 en Sambre hennuyère! Mais aussi un vieux paquet de tabac : là, je soupçonne Jean-Marie)



Pose d’un nouveau plancher cabine, seul concession à la modernité, il s’agit d’un plancher de type quick step, par facilité mais aussi pour le placer sur l’ancien existant tout en gardant une épaisseur raisonnable. Démontage et remontage nouveau joint de tube d’étambot et arbre d’hélice, polissage et remontage hélice, nouveau presse étoupe. J' y ai perdu là les derniers poils de barbe tant a été dur à enlever et à remettre cette f*** bague hydrolube.

Finitions intérieures, nouveau taud et restauration terminée en avril 2010 avec mise à l’eau pour les premiers essais…

Voilà en très abrégé, une de mes restaurations passionnantes... Bento...tu peux le faire!
Contact fut pris avec Félix, mon collègue. Il me dit qu’il avait toujours son bateau, qu’il était en cale sèche à Givet mais qu’il ne l’avait plus vu depuis…4 ans.
Ah ? Je ne savais pas à quoi m’attendre en allant le voir seul, d’abord… Il avait l’air en piteux étant sur sa quille, de travers, sale et rempli de crasses collantes sur la coque et la structure. En « cale sèche »,resté en l’état à ciel ouvert des années oui, la coque était remplie d’eau et de tout ce qu’on peut imaginer comme feuilles mortes en décomposition, j’en passe et des meilleures.


En y regardant de plus près cependant, les boiseries avaient l’air en bon état et la coque en GRP, mis à part un trou à la proue, était en bon état également. Le moteur, un Mercedes OM 636, heureusement avait été vidé de son eau et n’avait apparemment pas souffert du gel. Le reste du rafiot demandait un rafraîchissement complet et en règle.

Il me fallait trouver une remorque pour le ramener à la maison, ce qui fut fait grâce à Internet ; une très laide 3 essieux Riba à refaire totalement mais ce sera pour les années futures ! Quelques semaines plus tard, le bateau arrivait à la maison devant le garage… Une remorque de 9m avec le rafiot dessus je ne vous dit pas l’encombrement… impossible à rentrer malgré une porte de 2,80m de haut… L’hiver approchant à grands pas, il fallait pourtant le rentrer. J’ai donc entrepris de démonter la structure supérieure et nous l’avons rentrer non sans mal avec cette remorque.
Pendant l’hiver je me suis un peu beaucoup surestimé et je croyais que j’allais avancer…Que nenni, un boulot de dingue et les soirées trop courtes m’ont littéralement bloqué dans mes projets. Ce que je faisais c’était du bricolage et mon garage non chauffé ne m’y appelait pas avec gaîté de cœur… Ce serait pour le printemps…
Au printemps même signe de lassitude et toujours ce boulot, je devais me faire aider…et c’est mon amiral d’ami Jean-Marie qui m’a sauvé et boosté pour avancer sur le bateau. Nous avons mis le rafiot chez lui et, étant sur place il pouvait travailler dessus à son rythme, de mon côté, enchanté par ce coup de pouce, j’allais le retrouver pour mettre la main à la pâte.
Le bateau : Parkstone Bay Cruiser type « King Fisher » 21 ft (6,40m)
Fabriqué par Frederik Mitchell & Sons LTD à Poole Dorset (Angleterre)
Coque N°138 Bateau N°384 de 1976 (conception du modèle 1964)
Coque en GRP pas d’osmose contrairement au polyester.
Structure complète en Acajou plancher compris. Deux couchettes, un cabinet de toilette, un espace cuisinette. Pont
arrière deux banquettes & capot moteur servant de table.
Moteur Mercedes OM636 diesel 42cv vitesse de croisière 6 nœuds. conso 1.55L/h. à 1500trs
Réservoirs : Fuel 65L, Eau 100L.
Le travail de restauration en quelques mots et photos de très nombreuses heures (2 ans 1/2) avec quelques jurons à la clé vite oubliés à l’apéro !
La structure a été complètement démontée, poncée sur les 2 faces et réparée, collée avant le réassemblage. Pose de nouveaux plexy et nouveaux joints. Emploi de nouvelles vis en laiton et inox. Le plus ardu a été de retirer les broches de bois enchâssées et collées pour camoufler les vis. Nous ne les avons pas comptées et nous avons acheté les vis au kilo (pour vous dire qu’il y en avait un paquet)




Ponçage complet de la coque, réparation du trou dans la proue, réparation et vernissage- peinture complète, y compris gouvernail, listons et protections bois. Le choix s’est porté sur un bleu profond pour nous rappeler un peu les Caraïbes tout de même ! La structure supérieure extérieure en bois d’acajou n’étant pas impeccable, elle a été peinte en blanc et l’intérieur récupéré au naturel a reçu de multiples couches de vernis.



Démontage de toute l’instrumentation électrique, fiabilisation, sécurisation et remontage toujours de cet incroyable
scoubidou bidou wah ! Ces anglais, ils ne font rien comme les autres et tous les fils électriques courent à gauche !
Nettoyage en profondeur de la coque intérieure imbibée d’huile, de fuel et d’autres joyeusetés… (découverte de 2687 pièces de monnaie en or d’un galion espagnol coulé en 1673 en Sambre hennuyère! Mais aussi un vieux paquet de tabac : là, je soupçonne Jean-Marie)



Pose d’un nouveau plancher cabine, seul concession à la modernité, il s’agit d’un plancher de type quick step, par facilité mais aussi pour le placer sur l’ancien existant tout en gardant une épaisseur raisonnable. Démontage et remontage nouveau joint de tube d’étambot et arbre d’hélice, polissage et remontage hélice, nouveau presse étoupe. J' y ai perdu là les derniers poils de barbe tant a été dur à enlever et à remettre cette f*** bague hydrolube.

Finitions intérieures, nouveau taud et restauration terminée en avril 2010 avec mise à l’eau pour les premiers essais…

Voilà en très abrégé, une de mes restaurations passionnantes... Bento...tu peux le faire!