Isetta et autres bestioles !

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Une découverte :

Vers 1983 (?) je passe avec l'Isetta voir un de mes oncles qui avait une usine de tolerie/chaudronnerie.
J'arrive dans la cour de l'usine et un douzaine de ses "vieux" employés se précipitent voir l'engin.
Je les connais tous et eux m'ont vu grandir, apprendre à marcher et à faire du vélo dans l'usine elle même.
Inconcevable aujourd'hui un môme de 4 ou 5 ans qui galope entre les presses et les chalumeaux !!!
Moi, tout fier, je commence à leur expliquer la génèse de l'Isetta et eux sont hilares.
L'un d'eux m'explique que c'est eux, dans cette usine, qui construisaient une partie de la carrosserie.
Faut dire que c'étaient de vrais chaudronniers et qu'ils savaient ressortir, avec un tas et un marteau, une aile enfoncée.
C'est eux qui m'avaient expliqué comment faire les premiers pots de détente de ma 125.
Vu mon résultat catastrophique (vous avez déjà roulé des cônes au marteau ???), l'un deux les avait faits pour moi.
Une pensée pour César, le roi du cône, qui doit me regarder de là haut

[DIALMAX]

Ou elle est cette usine ? à côté de Fourchambault ?

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Ou elle est cette usine ? à côté de Fourchambault ?

Non, elle était à Montreuil 93. Disparue dans les années 70.
Je ne sais plus quels éléments ils produisaient, probablement des "petites" pièces du style le réservoir en alu ou la trappe d'accès moteur ?

[Aurelia B20]

Belle histoire, comme je les aime !

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Et tout est strictement véridique.
Bientôt l'épilogue de mes aventures en Isetta

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Epilogue

Mi 1981, course au Mans : je tente un freinage d'apocalypse, je percute celui qui était devant moi : levier de frein cassé,
plus de frein, course terminée.
La rage me prend, je rentre au paddock, remballe tout et retour chez moi. Trois jours plus tard la TZ, la remorque et mon
stock de pièces était vendus. Fin des circuits. De ces 8 années de délire je n'ai gardé que la combinaison, va savoir pourquoi.
Depuis 1978 je m'intéressais fortement aux débuts de l'informatique et le domaine m'attire : je commence dans le métier
et très vite c'est le système, le "cerveau de l'ordinateur", qui me passionne mais la route est longue.
Pour accélérer les choses je m'inscris aux cours du soir des Arts et métiers à Paris que je fréquenterai pendant 5 ans. Deux jours
par semaine je ne rentre pas chez moi avant 23h, plus les samedis matin. Entre les partiels de fin de semestre et les examens de fin
d'année ça implique de ne plus avoir de temps libre pour parfaire l'Isetta.
Mi 1984 mon père rentrant en France, il a bien fallu que je libère son garage
Plus de temps, plus de place, j'ai cédé l'Isetta à un passionné de micro voitures. Je ne dis pas vendue car mon prix était de 500Frcs,
le prix des quelques pièces que j'avais achetées. Exit l'Isetta.
Je la regrette vraiment parce que elle était totalement hors normes et la réaction des gens dans la rue était extraordinaire.
Tous les mômes du quartier voulaient se promener avec et il a fallu que j'organise les tours !!
Imaginez la sensation de conduite : déjà on rentrait dedans par l'avant ça surprend. Et puis le levier de vitesse à main gauche,
le 236 cc deux temps qui empeste, la tenue de route sautillante, le freinage d'époque, le train arrière sans différentiel qui ne voulait
pas vraiment suivre les roues avant qui rebondissent. Même à fond de 6è la TZ me semblait plus sûre....
Un détail qui me revient : pour le chauffage, sur la cloison qui séparait l'habitacle du moteur, il y avait un bouchon comme celui des
réservoirs de mobylette. Pour chauffer l'habitacle, il suffisait d'ôter ce bouchon pour que la chaleur du moteur, et surtout les vapeurs
d'essence, entre.
En fait, mon toit ouvrant qui ne fermait pas, était peut être une option "ventilation grand confort" ??

Adieu Isetta

[Mathieu Viollet]

Merci pour cette tranche de vie !!!

[DIALMAX]

Oui, sympa ton histoire, merci.

[philard]

Epilogue

Mi 1981, course au Mans : je tente un freinage d'apocalypse, je percute celui qui était devant moi : levier de frein cassé,
plus de frein, course terminée.

Bah, t'as arrêté en pleine gloire parce que celui qui freine est un lâche!

[NUAGE71]

J’aime bien lire des tranches de vie de personnes passionnées.
Toi au moins quand tu te lances dans quelques choses tu ne fais pas les choses à moitié, bravo