Atelier, outillage, produits : tout savoir !

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Aurelia B20
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Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar Aurelia B20 » 29 Mar 2020, 12:43

En ces temps de confinement forcé, je me suis décidé à enfin vous pondre le roman promis il y a déjà pas mal de temps à propos du matériel nécessaire à l'atelier, en élargissant au maximum le sujet. Il y aura donc 5 chapitres principaux :
- installer son atelier
- l'outillage de base
- les outils spéciaux
- la métrologie
- les produits de montage
- les outils et le matériel à se fabriquer soi-même

C'est parti !

Chapitre 1 : installer son atelier

L'idéal est bien sûr d'avoir une pièce dédiée, de taille suffisante, avec une bonne possibilité d'aération pour travailler dans une atmosphère saine. Si le local peut être chauffé c'est mieux, qu'il soit bien sec est indispensable ! Soigner aussi l'éclairage, on travaille mal dans le noir :mrgreen:
Mais tout ça est bien sûr fonction des possibilités de chacun, on peut commencer avec un petit coin dédié au fond d'une cave ;)

Ensuite il faut équiper son atelier pour travailler à l'aise et correctement. Il y a l'indispensable, le pratique pas trop cher, et l'équipement quasi "pro" pour un atelier de rêve !

Des photos illustreront mes propos, non pas pour vous rendre jaloux :lol: mais pour vous montrer comment j'ai installé l'antre dont j'ai rêvé très longtemps, avant de pouvoir le réaliser à la cinquantaine bien tassée !

1. L'indispensable : l'établi

Un bon établi, solide, ancré au mur de préférence pour pouvoir travailler en force sur l'étau si nécessaire, avec une bonne surface de travail, c'est la base et c'est facile à fabriquer soi-même pour pas trop cher. La surface de travail est généralement en bois ou en agglo, prévoir une épaisseur suffisante pour une bonne rigidité et résistance, 28 mm en agglo c'est bien. On peut le recouvrir d'une plaque de tôle galvanisée d'au moins 1 mm d'épaisseur, 2 mm c'est mieux (pour les chocs), les coulures d'huile s'enlèvent facilement d'un coup de chiffon !
On peut faire des étagères sous l'établi, pratique pour ranger les outils ou les pièces démontées.
Important : choisir la hauteur de l'établi en fonction de sa taille, il faut pouvoir travailler avec le dos droit, vos vertèbres vous remercieront ...

Voilà comment j'ai fait mes établis : un châssis en carrés d'acier soudés au MIG, des plateaux en agglo de 28 mm, des étagères en mélaminé blanc. Plateaux recouverts ensuite de tôles galvanisées de 2 mm, pliées sur plans par un pro, non visibles sur les photos. Celui-ci fait 5 mètre de long sur 65 cm de profondeur, hauteur de travail 100 cm adaptée à ma taille (1.83 m) :

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2. L'indispensable : le rangement, étagères, boites, etc

Avec l'établi, les étagères sont les meubles essentiels dans l'atelier si on veut pouvoir ranger les pièces et les outils, histoire de ne pas se laisser submerger et surtout de les trouver rapidement quand on les cherche :mrgreen: Ikea est une bonne source à pas cher pour des étagères solides, par exemple ici avec toutes les pièces de mon Aurelia B20 rangées dans des caisses plastique numérotées pour s'y retrouver, les mêmes caisses sous l'établi pour le rangement des outils. A noter que ces caisses plastique s'emboitent dans un sens, et s'empilent dans l'autre, pratique ! Un petit investissement pour une grande utilité ;)

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3. L'indispensable : l'étau

Choisir un étau solide, pivotant sur son socle, si possible avec une petite enclume bien pratique pour redresser des petites pièces ou découper des rondelles à l'emporte-pièce, mâchoires d'au moins 125 mm de large. Ne pas oublier des mordaches de protection aimantées pour ne pas abîmer les pièces serrées. Le monter de préférence au-dessus d'un pied de l'établi pour une stabilité parfaite.

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4. Le quasi indispensable : la table élévatrice

Comme on ne rajeunit pas, travailler à genoux ou accroupi devient de plus en plus pénible, la table de levage permets de mettre la moto à la bonne hauteur pour travailler dessus. C'est un investissement, certes, mais quand on en a une on se demande comment on faisait avant !!!
Matthys en Belgique a une belle gamme de tables à des prix très corrects, vous pouvez économiser les frais de livraison si vous habitez pas trop loin d'un salon où ils exposent, comme le salon de Reims ou Epoqu'auto à Lyon par exemple.

Pour moins de 400 € vous aurez du très bon matériel, pratique, bien construit et fiable. https://www.matthys.net/fr/auto-moto/moto/table-elevatrice

N'oubliez pas des sangles pour sécuriser la moto sur la table, en plus de l'étau qui pince la roue avant, par exemple dans le cas où vous devez démonter la fourche ...

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5. Le quasi indispensable : cric mini-lève

Bien pratique et pas cher, permets entre autres de lever la moto pour travailler sur la fourche avant, soulever un moteur encore dans le cadre pour le sortir plus facilement, pareil pour le remettre en place ... Investissement : autour de 50 €.
https://www.matthys.net/fr/auto-moto/moto/tables-elevatrices-moto

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5. Le pratique pas trop cher : la table de lavage

On peut s'en passer pour une utilisation très occasionnelle et nettoyer ses pièces dans un évier ou en extérieur avec du gasoil par exemple. Mais pour un usage fréquent, une table de lavage permets un nettoyage facile, sans risques, et rapide de toutes les pièces mécaniques même très encrassées. Utiliser un liquide dégraissant spécial et des gants résistants pour manipuler les pièces sans risques.
Là encore, il est souvent utile de surélever la table de lavage pour ne pas se casser le dos en utilisation prolongée !
Investissement : de 50 à 120 € plus le liquide dégraissant qui dure des années avant de devoir être remplacé.
https://www.matthys.net/fr/equipement-d-atelier/nettoyage/tables-de-lavage

Voilà la mienne, achetée en 1997, usage intensif depuis 20 ans et jamais de panne, entretien réduit, je ne regrette vraiment pas cet achat mais j'ai du la surélever d'une bonne vingtaine de centimètres, mon dos revit depuis :mrgreen: :

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6. Le pratique pas trop cher : le touret à meuler

Pas cher et très utile, un côté avec une pierre à meuler, l'autre avec une brosse laiton ou acier pour décaper et pré-polir les pièces en acier. Investissement : 50 à 100 € en GSB ou internet.

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7. Le pratique pas trop cher : le touret à polir

Gros gain de temps et finition impeccable pour les nombreuses pièces en alu poli et les chromes de nos Honda préférées, s'utilise avec des tampons spécifiques et des pâtes à polir adaptées pour chaque usage. A gauche le tampon à polir, à droite le tampon de finition.
Investissement : 150 à 200 € hors tampons et pâtes pour de la gamme moyenne, par exemple chez Matthys mais on en trouve partout à un peu moins cher en gamme plus basse.

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8. Le pratique pas trop cher : la perceuse à colonne

Son utilité n'est plus à démontrer, on peut commencer par un petit modèle à moins de 100 € comme celle que j'ai acheté chez Casto en 1995 et qui m'a bien servi pendant des années. Remplacée en 2008 par une OTMT achetée chez Otelo dans les 250 €, le top avec un gros mandrin et surtout un plateau pivotant et inclinable hyper-pratique :

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9. Le pratique pas trop cher : le poste à souder

On a déjà pas mal parlé de ce sujet à propos du poste à souder vendu pas cher chez Lidl : http://www.cb500four.com/fofo_cb500four/viewtopic.php?f=58&t=3151.

En gros, la soudure à l'arc est mal adaptée à notre utilisation, préférer un poste MIG qui permets de souder de la tôle fine et qui est plus facile d'utilisation. Sinon le top c'est le TIG, mais matériel pro assez cher et apprentissage moins évident ... :?

J'utilise un Güde MIG avec une bouteille argon + CO2 de chez Air Liquide, impeccable, j'ai réalisé tous mes établis (avec un emplacement spécial en dessous pour le ranger), tables moto, support de marbre, tous mes supports moteurs, sans compter toutes les soudures faites pour des copains ... 8-) Acheté en 2007 sur eBay, dans les 500 € de mémoire :

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10. Le pratique pas trop cher : le compresseur d'air

Il ne sert pas seulement à gonfler les pneus, il est également très utile pour sécher les pièces après nettoyage, souffler dans les conduits des carburateurs, peindre au pistolet, utiliser une clé à chocs ou une meuleuse pneumatiques, etc.
Pour des usages basiques, un compresseur de faible puissance suffit, avec une petite cuve de 10 à 50 litres. Pour des usages plus gourmands en débit ou prolongés, se tourner vers des modèles plus puissants, jusqu'à 3CV en 220 V avec cuve 50 ou 100 litres.

Nota 1 : la contenance de la cuve est sans grand intérêt, ce qui compte c'est le débit d'air restitué (DAR) à 7 ou 8 bars, plus ce débit est élevé plus le compresseur est puissant.

Nota 2 : pour l'utilisation d'une cabine de sablage-microbillage, il faut un compresseur puissant, voir paragraphe suivant !

Investissement : de 100 € pour un petit modèle DAR 75 à 140 L/mn, jusqu'à 500 à 600 € pour un 3CV en 220V, DAR 200 à 300 L/mn. L'offre est vaste dans les grandes surfaces de bricolage ou sur internet, privilégier des marques reconnues comme Michelin, Scheppach, Metabo, Güde, Mecafer, ou Lacmé pour le haut de gamme (fabrication française). On en trouve aussi souvent en occasion sur Leboncoin ou autre, pour pas cher, privilégier du haut de gamme ayant peu servi !

Exemple d'un bon modèle d'entrée de gamme : le Güde Airpower 190/08/6, 1.1 KW en 220 V, DAR 145 L/mn, pour un peu plus de 100 € avec accessoires sur eBay ou chez ManoMano en ce moment.

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11. Le pratique pas trop cher : la grue de levage, ou "chèvre"

Surtout utilisée en automobile, elle est aussi pratique si on est seul pour sortir un moteur du cadre d'une 500 ou 750 Four, dans les 50 kg, surtout avec un support facile à faire qui sera présenté dans le chapitre des outils à se faire soi-même. Choisir de préférence une chèvre repliable qui prends peu de place quand on ne s'en sert pas. Investissement : de 150 à 250 € selon la capacité, 1T suffit pour un usage uniquement moto, 2T pour un usage automobile.

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12. L'équipement quasi "pro" : la cabine de sablage

Idéale pour décaper rapidement des pièces rouillées, oxydées, défraîchies, une cabine de sablage utilise des abrasifs projetés sur les pièces par de l'air comprimé, par l'intermédiaire d'un pistolet. On peut sabler en extérieur avec une sableuse à pression, mais équipement de protection obligatoire et abrasif à récupérer très souvent pour recharger la sableuse.
Le sablage en cabine étanche est propre, l'abrasif est recyclé en permanence, aucun équipement de protection à prévoir.

Différents abrasifs peuvent être utilisés :
- rarement du sable, contrairement à ce qu'on pourrait penser
- du corindon pour décaper des pièces en acier très encrassées, aspect de surface granuleux
- des microbilles de verre très efficaces sur les alliages et laissant un aspect de surface velouté (on parle de microbillage)
- des abrasifs végétaux sur des pièces mécaniques comme pistons, soupapes, etc car ils n'enlèvent pas de matière

On peut aussi utiliser du bicarbonate de soude (parfois appelé "soda"), notamment sur les carburateurs ou les carters moteur, car il est soluble dans l'eau et ne risque pas de boucher des conduits. Inconvénient : durée de vie très courte, à renouveler très souvent.

On trouve différentes tailles de cabines, à adapter en fonction de la taille des pièces qu'on aura à décaper. Matthys a une large gamme à des prix corrects, mais on en trouve également un peu partout sur le net : https://www.matthys.net/fr/equipements-de-sablage/sableuses

L'investissement est important, sauf pour des toutes petites cabines sans dépoussiéreur. Pourquoi un dépoussiéreur ? C'est simple : si on injecte de l'air sous pression dans une cabine fermée, il faut bien que cet air s'en échappe au fur et à mesure, bien chargé avec toutes les poussières et résidus de sablage. On installe donc un dépoussiéreur en sortie de cabine qui aspirera et filtrera l'air. On peut éventuellement utiliser un aspirateur ménager, on peut aussi se fabriquer une cabine artisanale pour un usage occasionnel, on en voit des exemples un peu partout sur le net !

L'inconvénient majeur d'une cabine de sablage : il faut un compresseur puissant, un 3CV en 220V est un MINIMUM mais ne permettra pas une utilisation en continu, ni l'utilisation de buses de pistolet de taille Medium ou Large. Il tournera en permanence et surchauffera. Privilégier un compresseur en triphasé, 5 à 7 CV, DAR 500 à 750 L/mn. Perso je suis très content de mon Lacmé Comprestar 40V 200T, bi-cylindre 7.5CV avec cuve de 200 litres, DAR 670 L/mn, très efficace et très bien construit, fabrication française en plus ! Payé un peu plus de 1000 € chez un grossiste en 2016.

Autres inconvénients : le bruit ! Un compresseur de cette taille ainsi que le dépoussiéreur sont très bruyants, l'idéal est de les installer dans une pièce adjacente et de faire passer les conduits à travers le mur. C'est un vrai confort, mais pas toujours facile à mettre en pratique. Ce type d'installation nécessite en plus de réaliser un réseau de tubes d'air comprimé pour alimenter l'atelier, ce n'est pas compliqué à faire mais il faut s'appliquer pour éliminer tout risque de fuites !

Voilà mon compresseur installé dans une pièce séparée, monté sur une table pour libérer de l'espace en-dessous. La cuve est branchée en direct sur le réseau de tuyaux que j'ai monté avec en haut un réducteur de bruit pour vider la cuve de son air sans s'exploser les tympans, à droite un déshuileur-sécheur d'air qu'il faut purger de temps en temps, indispensable pour alimenter la sableuse ou un pistolet à peinture en air sec et propre :

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Ma cabine achetée en 1997, une Skat Blast 945 avec dépoussiéreur, toujours en parfait état malgré un usage intensif. J'ai seulement changé le spot d'éclairage par une rampe à leds nettement plus efficace. Elle est trop petite pour rentrer un cadre de moto, dommage .... Comme le reste, j'ai du la surélever avec des madriers en bois :

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Le dépoussiéreur de la cabine est installé dans la même pièce adjacente que le compresseur, juste derrière la cabine de sablage. J'ai fait passer dans le mur le tuyau d'aspiration de la cabine ainsi que le câble d'alimentation du dépoussiéreur, il se met en marche dès que j'allume la rampe LED de la cabine :

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L'air comprimé arrive donc de la pièce située juste derrière, on voit le tube qui traverse le mur et se branche sur un Té, à gauche le régulateur-filtre pour régler la pression de l'air de la sableuse, en bas une vis de vidange à ouvrir de temps en temps pour sortir l'éventuelle eau de condensation, en haut départ de l'air vers le réseau de l'atelier avec un robinet on/off.

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Le réseau comporte un autre régulateur-filtre avant de partir vers une soufflette qui me sert à sécher les pièces après lavage, puis continue vers l'atelier à côté où il y a de multiples prises murales d'air comprimé :

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13. L'équipement quasi "pro" : les machines-outils

Là on attaque du lourd, les machines-outils comme un tour ou une fraiseuse sont de gros investissements mais quel plaisir de fabriquer ses pièces soi-même ... Certains vont même jusqu'à fabriquer des moteurs fonctionnels à partir de rien, n'est-ce pas Cacajou ? :mrgreen: :mrgreen:

Je n'aurai probablement jamais eu l'idée de me lancer dans l'aventure si un ami ne m'avait pas appelé en 2007 : "je mets un vieux tour à la benne, si tu viens le chercher je te le donne, il fonctionne" !
Me voilà parti à 300 km de chez moi avec une remorque porte-voiture vu que le bestiau, un Hermes New Baby de la fin des années 50, pèse plus de 600 kg :shock: Aidé d'un copain on l'a mis en place dans l'atelier alors que mes établis n'étaient même pas encore fabriqués ...

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L'ami Bidouille est venu passer un week-end à la maison avec BSR, et après une bonne douzaine d'heures de cours intensifs on avait à peu près compris le fonctionnement et réalisé nos premiers copeaux. Au fil du temps je l'ai équipé d'un mandrin moderne et d'une tourelle rapide Multifix, je m'en sers de temps en temps pour des usinages simples, toujours avec plaisir :

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Chapitre 2 : l'outillage de base

Pas besoin de tonnes d'outillage pour travailler sur nos Honda, toute la visserie est aux normes DIN ou JIS et les dimensions ne sont pas très nombreuses. Si on bricole aussi sur des voitures, il faut prévoir des dimensions nettement plus importantes et prendre toute la gamme, ça finit par faire beaucoup d'outils.

Aujourd'hui on utilise beaucoup les servantes d'atelier pour ranger ses outils, elles permettent de se déplacer sur tous les postes de travail avec son matos, perso je suis de la vieille école et j'aime bien les outils alignés au mur, et puis l'atelier n'est pas immense non plus :D :D

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1. les clés plates, à fourche

La base, ne prendre que du "Chrome-Vanadium", la qualité est souvent correcte en GSB même à bas prix, si possible un assortiment de 5 à 22 ou 24 pour couvrir presque tous les cas de figure. Deux tailles par clé :

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2. les clés mixtes, plates et à oeil

Celles dont je me sers tout le temps, utiliser le côté à œil 6 ou 12 pans pour les serrages ou desserrages "costauds", le côté à fourche pour les efforts faibles ou d'un accès malaisé. On peut acheter uniquement des clés mixtes à la place des clés plates, une taille par clé :

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Si vous avez aussi une anglaise, les clés Metrinch, avec leur dessin spécifique, font en même temps les dimensions métriques et anglo-américaines, pratique :

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Signalons aussi les clés à œil à cliquet, très pratiques en cas d'accès restreint :

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3. les clés à cliquet et douilles

L'outil de base en mécanique, a supplanté les clés plates et à œil grâce à sa facilité et sa rapidité d'utilisation avec le cliquet. Prendre de la bonne marque car le cliquet travaille beaucoup et les sous-marques ne tiennent pas le choc. Éviter de forcer sur les cliquets pour des desserrages costauds, utiliser une poignée en T ou une rallonge pour cet usage, et finir au cliquet.

Il existe 3 tailles d'entrainement pour les douilles, du plus petit au plus grand, 1/4", 3/8" et 1/2". Le 1/4" est parfait pour les petites douilles de 5 à 12, le 3/8" est le plus utilisable sur nos mobs, le 1/2" peut aller jusqu'à des douilles de 32. Les 3 tailles, 1/2" en haut, 1/4" en bas :

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Un achat que je ne regrette pas, le coffret complet en 1/4" et 1/2", acheté pas cher chez Lidl, marque Powerfix, ça n'a pas bougé après une dizaine d'années d'utilisation intensive. Je recommande vraiment les outils vendus par Lidl, les prix sont bas mais la qualité est le plus souvent excellente, de même que leur service-après vente :

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Un coffret en 3/8", toujours chez Lidl, parfait :

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Très pratique, le manche en Té pour des douilles en 1/4", tout en un : desserrage en force d'un côté, rapide de l'autre !

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Pas cher, mais on est bien content de les trouver quand on est coincé: les rallonges grande-taille pour douilles 1/4" :

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Pas cher et indispensable en cas de boulon ou d'écrou serré par un bourrin : la rallonge 60 cm avec douille pivotante pour douilles en 1/2", rien ne lui résiste et en douceur :

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4. les tournevis

La base, un assortiment en tournevis plat et cruciforme (Philips, pas de Pozidrive pour nos Honda), de bonne marque car ce sont des outils qui souffrent. Ici des Facom de plus de 20 ans, ils n'ont pas bougé :

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Pour les vis cruciformes de nos Honda, des tournevis à la norme JIS sont un vrai plus, on en trouve maintenant facilement en France. Explications sur la norme JIS ici : http://www.cb500four.com/fofo_cb500four/viewtopic.php?f=24&t=624&hilit=JIS

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L’indispensable sur nos Honda : le tournevis à chocs pour desserrer les vis cruciformes coincées, avec des embouts JIS c'est imparable !
J'avais payé assez cher ce Facom il y a 25 ans mais il n'a pas pris une ride malgré un usage intensif, on en trouve aujourd'hui à des prix accessibles qui conviennent bien pour un usage occasionnel :

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Quelques très gros tournevis sont aussi utiles dans certain cas, de même que de très petits pour l'électricité ou la carburation :

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5. divers

Le choix est vaste, voici ceux qui me servent le plus souvent :

Un assortiment de pinces, prendre une bonne marque, pas des premiers prix en GSB :

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Un assortiment de pointeaux, chasse-clous, burins et un autre de chasse-goupilles de bonne qualité :

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Des pinces-étaux, très utiles pour le soudage, et tout ce qui demande de tenir fermement des pièces :

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Un marteau de mécanicien et un maillet souple, les deux à manier avec circonspection :mrgreen:

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Avec circonspection aussi, des clés à molette, uniquement quand on ne peut pas faire autrement :

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Ah, et puis ça aussi, ça m'a rendu d'innombrables services depuis 25 ans et ça ne coûte quasiment rien : idéales pour récupérer une petite pièce tombée dans un lieu inaccessible, comme un écrou dans un carter par exemple ! En bas une tige souple avec un aimant assez puissant en bas, en haut une tige souple avec une petite pince à 3 griffes, les deux redoutables d'efficacité :

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Chapitre 3 : les outils spéciaux

On peut critiquer la mondialisation sur un tas de trucs, en tout cas elle a permis de rendre accessibles des outils réservés jusque là uniquement aux professionnels à cause de tarifs très élevés. Voilà une petite sélection de ce qui peut rendre bien des services dans les restaurations de nos Honda préférées ...

A propos d'outillage professionnel, petit rappel des outils spéciaux vendus assez cher à l'époque par Honda aux concessionnaires, j'ai eu un sacré coup de bol en trouvant un lot complet il y a longtemps, c'était là : http://www.cb500four.com/fofo_cb500four/viewtopic.php?f=58&t=113.

A tout seigneur tout honneur, les clés dynamométriques, pour serrer les vis et les écrous au couple prescrit. Sur nos Honda, pas mal de vis en 6 mm demandent des couples faibles, donc il faut au minimum une clé pour les couples de 8 à 50 Nm, et une autre de 40 à 200 Nm. J'ai pris du Facom en promo, c'était à peine plus cher que des clés bas de gamme et c'est quand même le top. Prévoir des réducteurs et augmenteurs pour adapter les douilles aux entrainements des clés, ils sont au mur à côté des clés. La petite clé est en 3/8", la grande en 1/2".

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Quelques extracteurs de volants magnétiques et rotors d'alternateurs, les filetages sont relativement standards et ce genre d'outils se trouvent assez facilement, sur eBay ou des sites spécialisés :

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La jauge pour régler les niveaux de cuve des carbus, copie conforme de l'outil Honda d'origine, se trouve également assez facilement sur eBay ou des sites spécialisés :

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Un lève-soupapes et un compressiomètre pour vérifier la compression d'un cylindre, ce lève-soupape est plutôt adapté à l'automobile :

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Le lève-soupape Honda d'origine, une merveille de rapidité et de précision, bien adapté à nos mobs :

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Sinon on trouve ce lève-soupape made in RPC qui va très bien sur nos mobs, et pas cher, sur ebay par exemple :

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Un disque gradué à monter en bout de vilebrequin pour vérifier la distribution, contrôle des angles d'ouverture des soupapes avant ou après le PMH, utilisation facile et très précise :

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On a souvent besoin d'empêcher de tourner des pièces rondes comme un volant magnétique, ou de dégripper des pièces rondes en les faisant tourner. En haut un outil utilisé en plomberie, serrage puissant et qui n'abime pas les pièces, en bas une clé de démontage des filtres à huiles de bagnoles, modifiée pour des diamètres plus petits qu'un filtre à huile :

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Tout bêtes et vraiment pas chers, un jeu d'entonnoirs, le plus petit est spécial pour remplir les batteries d'acide, nickel :

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Colliers de compression des segments, permets d'enfiler les cylindres sur les pistons sans risque de casser les segments, pour un Four il en faut deux puisque les pistons s'emboitent 2 par 2. On peut aussi se les fabriquer en clinquant, mais ceux-là ne coûtent vraiment pas cher et sont bien conçus :

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Le Carbtune, un excellent instrument avec des colonnes au mercure pour synchroniser les carbus, il existe pas mal d'autres modèles à cadrans par exemple, tous sont bons. Perso le Carbtune m'a toujours donné satisfaction, prévoir les prises à visser sur les pipes d'admission :

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Un truc tout bête et bien pratique : la clé à ergots, ici une Facom parce qu'il y a 30 ans on ne trouvait que ça ! Se trouve aujourd'hui pour beaucoup moins cher que ce que j'ai payé à l'époque :

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Un coffret pour contrôler les compressions moteur, compressiomètre avec différents embouts, made in RPC donc pas cher et assez précis :

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Encore un coffret made in RPC, arrache roulements et pignons lorsqu'ils sont emmanchés par l'axe, pas cher et très efficace :

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Et la même chose mais pour arracher les roulements lorsqu'ils sont emmanchés par leur diamètre extérieur, tous les roulements de diamètre intérieur 8 à 35 :

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Indispensable : un coffret de tarauds et filières pour rectifier ou créer des filetages, prendre de la bonne qualité chez Otello par exemple, les coffrets qu'on trouve à pas cher en GSB sont le plus souvent de la daube ... Des cliquets facilitent bien le taraudage, chez Otello aussi. Et ne pas oublier une jauge à filets, en Metric, Whitworth et Gaz, la totale :

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Un coffret de douilles auto-serrantes pour tiges filetées, goujons, etc. N'abiment pas les filetages, c'est très pratique et fonctionnent toujours après 25 ans de service ! Entrainement en 1/2" :

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Un thermomètre à visée laser, très pratique par exemple pour vérifier la carburation en mesurant la température des échappements, et un tas d'autres utilisations. Tarif très abordable aujourd'hui :

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Encore un coffret made in RPC, un rive/dérive chaine qui donne toute satisfaction, convient pour la plupart des tailles de chaines de mobs, distribution ou secondaire :

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Un coffret d'extracteurs "nez de cochon", pour les vis cassées au ras du carter par exemple, très utile et souvent le dernier recours avant de tout balancer par la fenêtre !! :lol: :lol: Ne prendre que de la bonne marque, les merdes à pas cher cassent dans la vis qu'on cherche à extraire et là c'est la cata !!!!!! :shock: :evil:

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Pas cher et très utile, un jeu d'emporte-pièces, idéal pour faire des trous bien ronds, confection de joints par exemple :

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J'oubliais des pinces de base pour nos mobs : la pince à circlips, celle de gauche est top avec plusieurs embouts et ouvrante-fermante, celle de droite idéale pour les circlips de joints de fourche, celle du bas est un gros modèle d'époque pour les grands circlips comme ceux des couronnes de roue arrière :

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Et la pince à segments, celle-là est un modèle basique à manier avec précautions, il existe des modèles nettement plus élaborés comme sur la 2° photo :

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Un super outil, l'endoscope pour aller voir dans les endroits inaccessibles comme les chambres de combustion, les carters moteur, etc. Ce modèle fonctionne très bien et est vendu par Lidl occasionnellement, dans les 50 €, marque Powerfix :

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Venons à l'électricité, avec l'incontournable multimètre, indispensable ! Le prendre si possible avec test de continuité, ça rends bien des services pour tester les circuits et les faisceaux :

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Les chargeurs de batterie dits "intelligents", c'est à dire qu'ils se coupent automatiquement lorsque la batterie est chargée et redémarrent lorsque la tension tombe en-dessous d'un certain seuil. Certains modèles comme les Optimate sont capables de récupérer une batterie sulfatée avec un programme spécial. On trouve maintenant des chargeurs à des prix très abordables, comme celui-ci qui était en promo à moins de 15 € chez Roady (http://www.cb500four.com/fofo_cb500four/viewtopic.php?f=25&t=3158), ceux de Lidl sont très bien aussi mais n'ont pas la connecteur direct qui reste à demeure sur la batterie, bien pratique :

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Plus disponible dans la gamme Gunson, le Sparktune permets de mesurer l'angle de Dwell de l'allumage et d'autres paramètres. Pas d'une grande précision mais donne quand même de bonnes indications :

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Pas indispensable mais très pratique : la pince automatique à dénuder les fils, j'ai acheté celle-là en 1979, elle a dénudé des milliers de fils et fonctionne comme au premier jour :shock: :shock:

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Et s'il faut souder les fils, ce fer à souder de chez Lidl est vraiment top, pour un prix dérisoire, vendu de temps en temps seulement :

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Terminons par la peinture au pistolet : pistolet de bonne qualité et de petite taille parce que les pièces motos sont rarement de grande taille, j'ai un pistolet plus gros pour peindre des surfaces plus importantes. Et uhe balance de précision pour mesurer les quantités de peinture + durcisseur + diluant à mélanger :

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Masque impératif pour toutes ces peintures à l'ancienne bourrées de solvants, très efficace aussi en période de covid :mrgreen:

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Chapitre 4 : les outils de métrologie

Pour commencer, définition de la métrologie : c'est la science de la mesure. Et donc me direz-vous ? :mrgreen:
Eh bien, un moteur est constitué de pièces dont les mesures, les dimensions, doivent être d'une extrême précision pour pouvoir fonctionner entre elles, avec des jeux suffisants pour ne pas bloquer et pas trop grands pour ne pas casser. Un bon moteur, c'est une affaire de jeux, et pour contrôler ces jeux et ces dimensions on a besoin d’instruments de mesure. Certains sont indispensables et peu onéreux, d'autres sont plus onéreux et donc à posséder uniquement si on en a un usage relativement fréquent ... Sinon un atelier de mécanique générale pourra vous faire toutes les mesures pour pas très cher 8-)

On commence par l'indispensable et pas très cher, on s'en sert tout le temps : le pied à coulisse, numérique comme le mien ou classique à vernier, on a une précision des mesures de 0.02 mm pour les meilleurs. Mitutoyo est le leader des instruments de métrologie, pas le moins cher, mais la fiabilité est au rendez-vous : j'ai acheté celui-là en 1997, usage intensif depuis, jamais un problème, je l'étalonne de temps en temps et sa précision reste excellente 23 ans après ! Investissement : environ 120 € pour du Mitutoyo numérique, 25 / 30 € pour du numérique marque courante, 15 /20 € pour du courant à vernier.

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Indispensables et vraiment pas chers, des jeux de jauges d'épaisseur (ou "cales" d'épaisseur) qui servent tout le temps : vérifier des jeux latéraux, des jeux à la coupe des segments, des jeux des segments dans les gorges des pistons, des jeux de planéité de surfaces, des jeux de réglage des soupapes, bref on fait beaucoup de choses avec cet outil, investissement de 5 à 15 €.

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Pour vérifier des planéités de plans de joint par exemple, une règle de précision rectifiée est bien pratique, on la pose sur un plan de joint de culasse par exemple et on essaye de glisser une cale de 0.10 à 0.05 entre la règle et le plan de joint. Investissement : environ 100 € pour une règle en 50 cm de longueur :

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On peut aussi investir dans un marbre de mécanicien, c'est une surface plane rectifiée , en fonte ou en granit. Je les préfère en fonte car on peut fixer dessus des bases magnétiques qui portent les instruments de mesure. Très chers en neuf, on en trouve à 100-200 € en occasion sur Coincoin. Attention : très lourds et relativement fragiles, il vaut mieux en trouver un près de chez soi pour aller le chercher en mains propres 8-) Il faut aussi qu'ils aient une taille suffisante, pour y poser bien à plat une culasse de 4 cylindres par exemple. J'ai trouvé le mien sur Leboncoin, il fait 80 x 60 cm et pèse dans les 60/70 kg :shock: Du coup je lui ai fabriqué un support à roulettes pour le bouger facilement et le ranger :

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Avec un marbre, il faut une paire de Vés à entailles, rectifiés, pour porter des pièces cylindriques comme un axe de boite de vitesse, un arbre à cames ou un vilebrequin, il faut donc les prévoir suffisamment hauts pour que les masses du vilebrequin ne frottent pas sur le marbre 120 x 120 ou 150 x 150 c'est bien ! Assez cher en neuf, ça se trouve en occasion pour pas cher, 30 à 50 € environ la paire.

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Indispensable, l'indicateur à levier, aussi appelé "pepitas" par les Anciens, sert à mesurer des faux-ronds, des jeux, de roulements par exemple. Précision du l'ordre du centième, course assez faible (souvent moins de 1 mm). Investissement : environ 50 € pour les moins chers, suffisant pour notre usage :

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Le comparateur est d'un grande précision, de l'ordre du micron pour les meilleurs, et a une course souvent supérieure à 10 mm. Usage assez proche de celui du pepitas, mais plus universel et plus précis. Investissement en neuf de préférence : de 40/50 € en mécanique à 150-200 € en numérique.

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Pour ces 2 derniers instruments, il faut un support de précision, ça s'appelle une base magnétique pour un usage sur un marbre fonte. Prendre une base comme celle de droite, celle qu'on entrevoit à gauche est un modèle de base vraiment pas pratique à régler, surtout avec des instruments fragiles comme les comparateurs ou les indicateurs à levier. C'est plus cher mais quel gain de temps et de précision, investissement dans les 80 €.

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Je termine avec les micromètres de précision, de l'ordre de quelques microns, qui servent à mesurer des pièces.

D'abord les micromètres d’extérieur, comme leur nom l'indique ils servent pour les dimensions extérieures d'une pièce, il en faut 3 pour mesurer de 0 à 75 mm, un de 0 à 25 mm, un de 25 à 50 mm et un de 50 à 75 mm. Numériques, autour de 80-150 € pièce, ou classiques à vernier, autour de 15-30 € pièce, ils sont très utiles pour des mesures de précision. Un pied support est très pratiques pour ces micromètres et ne coûte pas cher :

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Pour mesurer des intérieurs de pièces, des alésages par exemple, on peut utiliser des jauges télescopiques qu'on introduit dans l'alésage, puis on bloque avec la vis en tête de la tige, on retire la pige et on mesure la base de la pige avec un micromètre extérieur. La mesure n'est pas très précise car elle demande de bien placer la pige dans l'alésage, mais on arrive à une précision de l'ordre de 5 à 10 centièmes avec l'habitude. Avantage : ce n'est pas très cher, de l'ordre de 30-40 € pour un jeu de 6 jauges permettant de mesurer des alésages de 8 à 150 mm :

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Plus précis, des micromètres d'intérieur, ou vérificateurs d'alésages, permettent des mesures rapides et répétitives, idéal pour mesurer des conicités ou des ovalisations de cylindres. Ici on est au centième de mm, voir mieux en remplaçant le comparateur fourni par un numérique. J'en ai deux : un qui mesure de 35 à 50 mm, l'autre de 50 à 160 mm. Investissement : dans les 100 € pièce, sur eBay par exemple.

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Voilà, on verra les produits utilisés à l'atelier dans le prochain chapitre ;)
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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar semama » 29 Mar 2020, 13:09

Un chapitre sur les outils qu'on peut réaliser soi même ?
Modifié en dernier par semama le 29 Mar 2020, 13:11, modifié 1 fois.

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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar Aurelia B20 » 29 Mar 2020, 14:05

Outils ou matériels à faire soi-même, bon d'accord !
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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar Soupape » 29 Mar 2020, 15:13

Préparation des pièces. Microbillage. Sablage. Peinture. Application peinture.

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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar Aurelia B20 » 29 Mar 2020, 15:29

C'était prévu, OK ;)
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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar Bidouille » 29 Mar 2020, 16:05

Aurelia B20 a écrit :En ces temps de confinement forcé, je me suis décidé à enfin vous pondre le roman promis il y a déjà pas mal de temps à propos du matériel nécessaire à l'atelier, en élargissant au maximum le sujet. Il y aura donc 4 chapitres principaux :
- installer son atelier : l'endroit, l'établi, la table élévatrice, le mini-lève, la table de lavage, le compresseur, la cabine de sablage
- l'outillage de base : les clés, les tournevis, divers
- les outils spéciaux : extracteurs, serrage au couple, électricité, polissage, etc
- la métrologie : tous les outils pour mesurer les pièces et les jeux, incluant le plastigage
- les produits : pâtes à joint, frein-filet, huiles et graisses de montage, etc

Dites moi ce que vous souhaitez lire dans chaque catégorie, j'essaierai d'inclure le maximum d'infos :mrgreen:

Faut bien s'occuper par les temps qui courent, vous allez avoir de quoi lire 8-)



Sal's
Faut pas non plus oublié le calendrier Pirelli ou autres :D :D :D :D
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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar Aurelia B20 » 29 Mar 2020, 16:23

Ah ben ça j'ai pas, vous vous contenterez des affiches de CMSNL avec d'accortes demoiselles .... :lol: :mrgreen:
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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar xavier17 » 29 Mar 2020, 17:39

merci aurelia . ca va etre tres instructif surtout pour moi . :)
l intuition est la vigie de la raison .

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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar NUAGE71 » 29 Mar 2020, 18:42

Même sans exigences particulières le sujet sera instructif :!:
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Re: Atelier, outillage, produits : tout savoir !

Messagepar Tiger.09 » 29 Mar 2020, 19:33

j'ai hâte de lire ça...


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