Restauration CB500 Four K1 1974 "full stock" Candy Jade Green

[Aurelia B20]

J'ai récupéré le bloc-cylindre et la culasse, boulot superbe, 8 centièmes enlevés sur chaque face soit 0.16 mm en tout. Bon, le tarif m'a paru un peu élevé quand même, 176 € TTC, mais j'avoue ne plus bien connaitre les prix habituels. Il me reste à sabler tout ça, nettoyer les chambres de combustion et les conduits admission/échappement, et repeindre le tout.






Montage du bras oscillant. Plutôt que des roulements à aiguilles, chers, ou le montage d'origine, pas terrible dans le temps, j'ai préféré essayer les bagues bronze à 17 € la paire.

Voilà tout le matos : les 2 bagues bronze, le pivot (neuf, celui d'origine avait trop de jeu), l'axe de BO et les 2 rondelles d'origine :




J'aurais du reprendre légèrement les bagues au tour, j'ai eu du mal pour les mettre en place alors qu'elles sortaient du congélo (- 18°) et que l'alésage du BO était chauffé à 80/90° ! Je plains celui qui devra les enlever, dans 20 ou 30 ans ...




Puis mise en place du pivot, ça rentre nickel, le jeu est minimum !




Et enfin la rondelle d'origine, zinguée à neuf :




Avant de mettre en place le BO, passage à la Dremel des portées sur le cadre, elles avaient quand même pas mal d’époxy épais malgré les protections. Ça rentre ensuite pile-poil, abondamment graissé bien sûr :






Un point sur un détail tout bête : la position de la rondelle qui se fixe sous la vis de serrage de l'axe de la béquille, côté droit. J'ai d'abord pensé que, logiquement, le petit rebord était un arrêtoir pour l'écrou, donc monté comme ça :




En fait, le petit rebord n'est pas un arrêtoir, il vient se placer derrière le support de l'axe de béquille pour empêcher la rondelle de tourner. Après plusieurs vérifs et l'aide de connaisseurs, cette rondelle se monte donc comme ça, le petit trou servant de passage au tuyau de trop plein de la batterie :




Enfin pose des beaux amortos tout neufs, des copies parfaites et efficaces produites par CMSNL !




Prochaine étape : sabler bloc cylindre et culasse, nettoyer les chambres de combustion et les conduits admission/échappement, et repeindre le tout.

[Aurelia B20]

Donc nettoyage des conduits et chambres de combustion de la culasse. Perso j'utilise de l'abrasif végétal sans aucun enlèvement de matière. Je protège quand même les plans de joint :










Une fois ceci réalisé, fermeture complète de la culasse pour sablage au corindon qui laisse un état de surface assez granuleux : excellent pour l'accroche de la peinture, et aussi ça atténue le côté trop brillant de cette peinture, brillant que je n'aime pas beaucoup pour l'ensemble cylindres/culasse :




Et c'est en posant les protections sur le bloc que j'ai enfin trouvé les 2 encoches prévues pour glisser un tournevis lors de démontages difficiles : c'est au niveau du joint d'embase :






Peinture du bloc-cylindres et de la culasse, avec la Restom Haute Température. Elle est aussi facile à appliquer que la base pour les carters. Il faut 100 Grs + 20 Grs de diluant pour les 2 pièces, en 2 couches fines. Masque filtrant (peintures + solvants) impératif, ça dégage sévère ...






Une semaine de séchage à l'air libre minimum, puis passage au four à 240° pour durcir. En attendant, remontage de quelques éléments du cadre :




Enfin un conseil : vous savez que je ne jure que par cet adhésif orange pour protéger du sablage ou de la peinture. Arrivé à cours, j'ai refait mon stock chez leroicrétin , mais en prenant du 1° prix : une vraie daube, trop fin, trop fragile, trop collant, pas assez souple ! Il n'y a que les marques qui vont bien, comme Pattex ou similaires. C'est nettement plus cher, mais ça n'a rien à voir ! 8)

Voilà, à + pour la suite

[Aurelia B20]

Suite du remontage du moteur avec les fourchettes de sélection des vitesses :




Puis la cloche d'embrayage et le plateau, contrôle du jeu latéral de la cloche :




Montage des disques d'embrayage, il s'agit de disques 2° génération avec les petites rainures dans les garnitures. Attention de les mettre dans le bon sens pour que l'huile s'évacue bien quand les disques tournent (en sens inverse des aiguilles d'une montre) :




Mise en place du couvercle d'embrayage pour voir, c'est joli !




On passe de l'autre côté avec le montage du rotor d'alternateur, de la tige de commande d'embrayage, du joint spi de commande de boite, du démarreur et de la pompe à huile. Avant ça, la pompe à huile a été complètement démontée, les jeux contrôlés et tous les joints changés.




La commande du témoin de point mort après un nettoyage poussé pour permettre un bon contact électrique, il faut dire que c'était bien crado, voir les photos "avant" et "après" :








Abandon provisoire de la mécanique pour du boulot facile : je me suis attaqué à la selle. Elle avait déjà été ouverte, et la mousse recollée sur la tôle avec du double-face :




Sinon la housse, la tôle et la mousse sont en excellent état, je ne comprends pas pourquoi le précédent proprio a repeint la tôle à la truelle sur la rouille, comme un sagouin, du grand n'importe quoi Va falloir sabler et repeindre à l'époxy noir :








Sinon j'ai reçu aujourd'hui les dernières pièces manquantes de chez DSS, dont les jantes, et de chez Cardy les pneus K81 et K82 + chambres + fonds de jante. Donc le plus urgent est maintenant de terminer le polissage des moyeux, du flasque de frein et des fourreaux de fourche, puis vernissage, et enfin je pourrais la remettre sur ses roues !

A +

[cacajou]

Je me serais bien fais avoir avec cette patte frein . Fallait le savoir .
C'est chose faite , merci .
La cloche semble très marquée au niveau des créneaux . Ou la photo est trompeuse ?
Je chipote , mais c'est beau .

[Aurelia B20]

Bien vu cacajou, ça aurait pu être ça !

Mais c'est seulement l'alu qui est plus brillant à l'endroit du frottement des disques avec la cloche, pas d'usure marquée :

[cacajou]

Je cherche toujours un truc pour te coincer , mais rien à faire .
Je l'aurais , un jour je l'aurais

[Aurelia B20]

J'ai passé bloc-cylindre et culasse au four à 250° pour durcir la peinture, le bloc-cylindre posé droit, le bas des chemises supportant le poids de l'ensemble. Au bout d'une heure, j'avais coupé le four sans regarder trop dedans et laissé la porte du four ouverte pour que tout ça refroidisse.

Et quelques heures plus tard, j'ai trouvé ça dans le four :




Les chemises acier se dilatant moins que le bloc-cylindre en alliage, elles sont remontées sous le seul poids du bloc !!!

Donc hier, nouveau passage au four, et les chemises ont été repoussées dans leur logement.
En contrôlant au comparateur, il s'avère que les chemises dépassent du plan de joint de 4 à 9 centièmes :



Du coup, je suis passé chez Gonin Moteurs, on a mis un petit coup de presse et le dépassement a été ramené entre 1 et 2 centièmes, donc OK !


Décapage du dessous de selle et polissage des fourreaux de fourche, à terminer pour plus de brillant :






Polissage des moyeux, un peu laborieux et pas encore tout à fait satisfaisant, va falloir finir à la Dremel

Et puis je me suis occupé du disque avant, classique : protection (30 mn), sablage (5 mn), peinture (5 mn) :








Comme les compteurs fonctionnaient bien et qu'ils présentaient bien aussi à part des éclats de peinture, et le démontage n'étant pas vraiment simple, j'ai préféré les préparer avec beaucoup de soin, puis microbillage et peinture époxy noire satinée en 2 couches fines. C'est nickel :










Montage d'un beau pignon de sortie de boite tout neuf, puis montage des segments, et des 4 pistons avec des circlips d'axe neufs :






Avant de remonter le bloc-cylindre, je nettoie les 2 patins de chaine de distribution. Je m'aperçois que le tendeur a un fonctionnement difficile, je regarde de près et il semble qu'un "bourrin" se soit acharné sur la vis de réglage de la tension, jusqu'à tordre une des dents en tôle du tendeur ! Je dessertis le système de tension et effectivement :






La dent est redressée en douceur, reste à la limer un peu pour revenir à une forme correcte ...






Et puis pose du bloc-cylindre avec la confection de 2 cales à mettre sous les pistons et d'un 2° collier à segments, identique à celui fait pour la SL (même alésage que la 500). Ne pas oublier les joints d'embase de chemises neufs en Viton :








On passe à la culasse : après un bon nettoyage pour enlever les abrasifs qui s'étaient infiltrés au moment du sablage, je remonte les 8 joints de queues de soupapes, puis les soupapes. Et là, impossible de remettre la main sur les rondelles qui s'intercalent entre la culasse et le grand ressort de soupapes, je suis pourtant certain de les avoir démontées et rangées dans un sachet plastique ...




J'arrive enfin au bout du polissage, et ce n'est vraiment pas ce que je préfère ...






Donc vernis du tout (sauf les pattes de phares, hein !) en début de semaine, passage au four, remontage des roues avec jantes DID et rayons neufs, remise de la mob sur ses roues. D'ici là j'aurai reçu le petit joint torique du tendeur de chaine et les rondelles qui vont sous les grands ressorts de soupapes, je pourrais terminer le remontage du moteur et le remettre dans le cadre ...

A + pour la suite

[Aurelia B20]

Mise en place du répartiteur de freinage avec son contacteur de frein AV :




Et remontage des culbus dans le couvre-culasse :




Et puis j'ai enfin reçu les rondelles des ressorts de soupapes, impossible de remettre la main sur celles d'origine, le sachet en plastique qui les contenait a peut-être été jeté par erreur ??? Donc remontage des soupapes, préalablement rodées, sur la culasse :








Les tendeurs de chaine de distribution sont cette fois placés correctement, il ne manque que les 2 joints toriques de conduits d'huile pour les yeux exercés ! 8) Il seront bien sûr mis en place avant de descendre la culasse avec douceur, puis serrage des écrous de culasse au couple (22 N/m) :






Montage de l'arbre à cames et calage de la distribution. D'abord amener le vilebrequin au PMH des cylindres 1/4 :




Puis mettre l'arbre à cames au repère du plan de joint, sur le côté droit de l'arbre (sur la photo, la chaine est déjà en place sur le pignon, elle ne doit pas y être quand on met l'AAC au repère) :




Puis on met la chaine en place sur son pignon en ayant bien repéré son emplacement sur l'AAC, on fixe la couronne sur l'AAC et c'est tout bon :






Vérification du bon calage de la distribution, mise en place des 6 rondelles d'étanchéité neuves, et remplissage des cuvettes de cames avec de l'huile :




Pose du couvre-culasse, ne pas oublier les 6 rondelles cuivre d'étanchéité sur 6 des vis de fixation, et pose du reniflard pour voir (il faudra l'enlever pour remonter le moteur dans le cadre) :






Et puis remise à neuf du plateau d'allumage avec rupteurs et condos neufs, nettoyage de la gaine des fils qui était noire de cambouis et qui est redevenue blanche d'origine :




Réglage du jeu aux soupapes, puis écartement des rupteurs et calage de l'allumage au multimètre, le moteur est fin prêt :




Essai des antiparasites NGK flambant neufs : à priori ils sont plutôt prévus pour la 750, il me semble que sur les 500 les 4 sont coudés comme ceux des cylindres 2 et 3 sur la photo :




J'ai retrouvé le montage d'origine :




Apparemment les NGK XD05F conviennent bien, tant pour les extérieurs que les intérieurs, ils sont coudés à 102°. Ce sont ceux que j'ai monté en 2 et 3 sur ma photo ci-dessus :




Et puis la tôle de fond de selle : j'en aurai passé des heures sur cette tôle. Même en sablant au corindon neuf avec 5 kg de pression, la peinture passée à la louche par un proprio précédent résiste vraiment trop, vu la surface j'en aurais eu pour des heures. Ca devait être une époxy 2 composants à froid pour être aussi résistante

Donc 2 décapages chimiques successifs, puis enlèvement des résidus à la paille d'inox et acétone suivi d'un rinçage à l'eau brûlante ! Masque à gaz impératif, ça dégage sévère Voilà le résultat :




Un sablage permet d'éliminer les derniers résidus dans les recoins et de préparer la tôle pour une bonne accroche de la peinture :






Je m'attaque ensuite au contacteur à clé, très corrodé sur le pourtour et surtout à l'intérieur, les connections sont totalement sulfatées comme les cosses d'une vieille batterie. Je n'ai malheureusement pas fait de photos de l'état "avant", toute la rouille a été brossée, les sulfates nettoyés à la bombe "contacts électriques", et la tôle repeinte :





(les brides en alu du faisceau électrique ont été microbillées; leurs garnitures en caoutchouc noir sont fichues, je vais les enlever et mettre à la place de la gaine thermo-rétractable)

La serrure de selle ne fonctionnait plus très bien et la peinture était écaillée : démontage, microbillage, peinture et remontage sur la mob :








Et enfin toutes les pièces en alu poli ont été dégraissées à l'acétone et vernies avec le Restom Alufilm 4040, compter 100 Grs + 20 Grs de diluant pour l'ensemble des pièces (1 couche) :






Voilà, prochaine étape : le réservoir de carburant, un gros morceau !

[Aurelia B20]

Je m'attaque enfin au réservoir avec un gros soucis
Le précédent proprio l'a "restomisé" mais sans le dérouiller, ni le dégraisser avant
En plus, il a fait couler de la résine partout sur le résé, on le voit bien sur les 5° et 6° photos ci-dessous :





Dany Vincent, le boss de Restom, m'a donné la solution : obturer soigneusement le réservoir, et mettre dedans 1 litre du super-décapant 4030 (maintenant 4031), légèrement dilué à l'acétone pour le fluidifier, puis laisser mariner 24 à 48 H en retournant le résé de temps en temps. Bien rincer à l'eau courante, terminer par un rinçage à l'acétone, puis traiter le résé comme d'habitude.

Donc fabrication, en tôle zinguée de 20/10°, des 2 obturateurs de résé, avec des bouts de chambre à air en guise de joint. D'abord l'orifice du robinet :






Puis celui du bouchon de remplissage :






Confection de la mixture décapant + acétone, avec gants + lunettes + vieille combi, le tout dans un récipient en verre : tous les plastiques ne résistent pas à cette potion, donc prudence !

Après 2 jours de trempage, je vidange le réservoir et l'ancienne résine bien décollée ne résiste pas au passage d'un écouvillon souple dans le résé, le rinçage à l'eau chaude donne ça :




Puis 2 ou 3 autres rinçages à l'eau chaude, re-passage de l'écouvillon, et enfin rinçage à l'eau froide avec un tuyau d'arrosage, nickel, ça se vide bien. Sauf qu'en secouant le résé, j'entends subitement un gros bruit à l'intérieur De gros morceaux de résine, très épais, se sont décollés mais sont beaucoup trop gros pour passer par le bouchon !

Finalement, la seule solution que j'ai trouvé, c'est une lame de scie à métaux, et en passant par le bouchon, scier les morceaux de résine en faisant bien attention à ne pas couper l'intérieur du résé, ni les bords du bouchon :






Deux heures plus tard, les 2 blocs de résine sont enfin sortis, un que j'ai du scier en 4, l'autre en 2 parties :




Je préfère ne pas compter le temps et l'énergie dépensés sur ce !%@[ù§$µ# de réservoir ........ d'autant que ce n'est pas fini : il faut maintenant le traiter au Restom, mais ça j'ai l'habitude, pas de problème !

[Aurelia B20]

Microbillage extérieur et polissage intérieur des pipes d'admission :




Remontage de l'avertisseur, du contacteur et des bobines avec les beaux antiparasites NGK tous neufs :








J'ai aussi re-gainé toutes les brides souples en alu du faisceau électrique avec de la gaine thermo-rétractable, c'est nickel et exactement comme à l'origine :










Et pour finir, j'ai discuté un peu avec le moteur.
Je ne sais pas pourquoi, il m'a fait les gros yeux !!!
L'impatience du re-démarrage sans doute ???






C'est tout pour aujourd'hui !